La balade du mulot (épisode 2)
Mais après tout, mulot, chacun est libre
Et si vraiment c’est ton désir, vas-y!
Là-bas, j’ai gardé encore des amis.
Dans leur domaine ce sont des calibres.
Mac et Bill pour tout ceux qui sont intimes.
Tu leur diras que tu viens de ma part,
Et même si tu leur parais infime
Ils t’aideront sûrement de leur art.”
C’est ainsi que quelques journées plus tard,
Le mulot se retrouve attaché
Par la queue à un engin plutôt hard.
Touché, palpé, remué de tous côtés,
Passant son temps à grignoter des lettres,
A couper des mots, transporter des phrases
Et des données parfois loin de leurs bases.
Soudain, il est pris d’un violent mal être,
Quelqu’un l’agite frénétiquement.
Cherchant à ranimer sa belle ardeur.
Mais rien n’y fait, tout cela l’écoeure
Et les clics sont faits inutilement.
Il proteste au près de Bill et Mac :
“Ce n’est pas cette vie que j’espérais,
Je veux retourner au vert, près des lacs
Là où ma mère me donna son lait.”
Bill et Mac l’écoutent avec attention
Mais restent inflexibles et disent :
“Tu devrais plutôt nous faire des bises.
Nous avons conservé ta complexion,
Ajouter quelques ornements utiles,
Tu es choyé et non plus pourchassé
Au fond ta vie est devenue tranquille
Plus de soucis, ta pitance est donnée.
Pour rendre plus libre tes mouvements
Toutefois nous voulons bien t’ajouter
Un oeil, couper ta queue entortillée.
Ainsi, sans doute tu seras content.”
La greffe et l’amputation réussisent
Le mulot surfe enfin sur Internet,
Les tapis sont funs, c’est une vraie fête
Et l’informatique est un sport de glisse.