Peut-on s'endormir tranquillement ... ?

Publié le par Pi_ro_94

Peut-on s’endormir tranquillement quand les guerres

Même au loin fournissent leur cortège de morts,

De veufs, d’orphelins et le visage éploré des mères

Et à ceux qui quittent cet enfer, que le sort

Jette à nos plages, peut-on dire, l’air sévère

Retournez-y ! et les arrêter sans remord,

Après tous les périls vécus, à nos frontières ?

Et à ceux qui entrent et cherchent la liberté

A ceux qui ont vu périr en route leurs frères,

Se noyer leurs parents, leurs amis, leur fiancé

N’avons-nous rien d’autre à offrir qu’un camp sans âme,

La boue, le froid, la faim, la peur d’être expulsés ?

Nous refuserions l’aide que leurs yeux réclament

N’avons-nous pas un devoir de secours envers

Toute détresse humaine, Est-ce en Syrie,

En Irak, Au Liban, en Lybie, Jordanie

Que nous devons agir en y portant la guerre

A notre tour et ici se contenter de fermer

Apeurés, nos cœurs, nos mains et nos frontières ?

N’avons-nous donc que la mort, l’inhospitalité

Les larmes et l’indifférence à leur misère

A offrir aux malheureux que les armes ont jeté

Sur les routes, que l’exploitation économique

Enlève à leur patrie, qui mettent leur espoir

Dans un voyage vers nos havres pacifiques ?

C’est vrai qu’ici pour certains règne l’inespoir.

Mais quoi nous avons de multiples milliardaires

Et aucun d’eux ne peut offrir un toit à ces gens,

Et préfèrent offrir des costumes à ceux qui

N’en ont pas besoin mais ont de l’entregent,

Et jamais satisfait de ce qu’ils ont acquis

Partout sur la Terre creusent haine et misère.

Nous qui nous glorifions d’être des Droits de l’Homme

La patrie, nous n’aurions plus pour frères que nous-mêmes

Avec pour l’autre dans la bouche l’anathème

Et pour avenir d’entrer dans un petit somme ?

Plus de générosité ! Tout pour notre pomme !

Et pour le Saint-Martin qui se dresserait pour

Offrir la moitié d’un manteau même court

A celui qui réclame asile et protection

Nous n’aurions que les menottes et la prison

Et le désir de reprendre la couverture

Que l’exilé met sur ses épaules pour dormir.

Oh ! reviens, reviens vers nous Toussaint l’Ouverture

Pour nous rappeler que la France n’est pas faite

Que de Napoléon et qu’elle a donné naissance

Un temps à la société des « Amis des noirs ».

Elle était grande alors et sans peur de la défaite

Et aurait pu être plus grande en te laissant l’espoir

La vie et la liberté. La France y perdit

Elle qui pouvait aider ton combat et ta gloire.

Sommes-nous atteint d’Alzheimer et vieux pays

Oublieux et réduit à la triste ignorance

Sans autre principe que la sauvagerie

Des armes, l’antique code d’Hammourabi

Pour politique et dans l’âme la vengeance.

N’est-ce pas se déclarer son propre ennemi ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Poésies

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