Expo "Gauguin, l'alchimiste"

Je suis allé hier voir l'expo "Gauguin , l'alchimiste au Grand Palais. C'est une exposition très intéressante sur l'un des peintres que je préfère. Ce n'est pas la première qui a lieu au Grand Palais. Celle-ci montre son œuvre pas seulement peinte mais aussi ses dessins, ses estampes, ses gravures sur bois, ses sculptures céramiques en les comparants parfois à des peintres qui ont comptés pour lui au début de sa carrière, Pissaro, Degas, Cézanne ou quand il était en Bretagne, Charles Duval, Emil Bernard qui le motivent à se dépasser.
L'exposition est divisée en six parties qui témoigne de l'évolution et des constances de son œuvre.
1 La fabrique des images ou Le laboratoire des formes
2 Le grand atelier
3 Du sujet au symbole
4 l'imagier des tropiques
5 Mythes et réinventions
6 En son décor

On aperçoit aussi sur la gauche, le profil de la tête de son troisième fils, Jean.







La belle Angèle, qui était la tenancière de l'Auberge de Gloanec où Gauguin habitait lors de ses séjours en Bretagne, n'aurait pas apprécié du tout ce portrait.



Voilà une citation de Gauguin qui justifie entièrement le titre de l'exposition. Gauguin était bien un alchimiste de la matière et des couleurs.





C'est l'une des caractéristique de l'œuvre de Gauguin qui reprend très souvent les thèmes pour les porter sur d'autres matériaux. Avec cette jardinière en céramique Gauguin reprend le thème de la toilette qu'il avait d'abord sculpté sur bois et lui donne de la couleur.
Toujours insatisfait de son travail, il part en Martinique et au Panama à la recherche de son esprit "sauvage".





Un tableau étonnant avec un contraste entre la peau blanche et lumineuse de la femme, sa chevelure rousse et le vert de la mer. Plus qu'elle ne plonge, la femme semble être renversée par les vagues qui arrivent sur elle en un assaut violent. D'ailleurs elle met sa main comme pour parer le coup. Ma photo manque de netteté et de précision mais on a presque l'impression qu'elle avale sa main. Cela est plus net sur ce bas relief qui reprend le thème. Il y a une part de fantasme érotique dans ces deux oeuvres



Ils expliquent pendant l'exposition comment il transférait sur papier ces gravures sur bois où il a semble-t-il pas mal innové.

Encore un tableau étrange avec une certaine tension entre les personnage du fond, les deux hommes entourant et regardant en coin la femme qui regarde devant elle, tension accentué par le couteau sur la table entre les fruits et pointant le bol à popoï et la femme.


On remarque dans beaucoup de ces tableaux en arrière plan des rites païens autour d'une idole.
Gauguin a toujours prétendu retrouver les rites ancestraux des maoris qui avaient déjà bien disparus au moment où il est arrivé sur ces îles polynésiennes. Rites combattus par l'église et les colons. C'est quasi du militantisme car il s'est pas mal opposé à l'administration coloniale notamment en éditant un journal manuscrit appelé "Le sourire".




Ce dessin fait penser aux estampes japonaises.
Je termine ici mon article mais cela ne représente qu'une petite partie de l'exposition. Il y a 280 œuvres exposées. Il n'y en a donc ici que 1/10ème. Si vous avez l'occasion d'y aller courez-y car elle se termine le 22 janvier 2018.