Promenade au Bois

Publié le par Pi_ro_94

 

Le soir était doux, j’étais au Bois

Lentement une lumière grise

Déclinait. Les arbres d’abord cois

S’animaient de trilles  que la brise

 

Portait à mes oreilles, je levai

Les yeux pour voir cette voix si belle

Qui plaisait à mon âme et tombait

D’un arbre au faîte  tranché. Une oiselle

 

Aux couleurs atténuées  était l’auteur

De cette musique que d’un coup d’aile

Elle porta plus loin, lors d’autres chœurs

La remplacèrent. Mais moins belle

 

J’oubliais des corneilles la chanson

Et je portais mes pas vers la rive

Du lac, admirant les fins bourgeons,

L’hiver qui fuit, le printemps qui arrive

 

Avec , blanches et jaunes, de jolies

Et fragiles  fleurs égayant déjà

La ramée des arbustes qui plient,

Sous les grands arbres, la tête bas.

 

Près des eaux faiblement irisées

Des oies me saluaient en trompétant

Je vis une barque approchée

Par des canards col-vert nonchalants

 

 

Lever sa rame avec douceur

Pour ne pas les heurter, ils filèrent

Derrière elle et un foulque ayant peur

D’un canard lui cria sa colère.

 

Des berges un parfum s’exhalait,

Emanation fauve et capiteuse

Que le ciel captait et distillait

J’avançais les narines heureuses

 

Et descendis à la grotte puis

M’en allait vers le temple bouddhique.

Dans des odeurs de soupe de céleri.

La ville ivre allumait ses boutiques

 

Quand je sortis du Bois à la nuit.

Publié dans Poésies, Paris

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B
Une jolie promenade assez mystérieuse , à lire avec plaisir ....Bon week end Ami Poète
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P
Merci de ta visite Betty. A la relire, c'est vrai qu'il y a un peu de mystère dans cette balade vespérale. Bon week-end pour toi aussi, amie poète.