Aix-en-Provence (suite 2)
Un jour j'ai quitté le centre ville en direction de la Fondation Vasarely. J'y suis allé à pied bien qu'il y ait des bus qui s'arrêtent pas loin. A pied ça fait loin d'autant qu'on passe dans des zones d'activités ou résidentielles qui n'ont rien de touristique. Il faut chercher les trucs sympas à prendre en photos.
Sur mon chemin il y avait le Jas de Bouffan, propriété ayant appartenu au père de Cézanne et sa bastide. Cézanne y a peint ses premières œuvres. La bastide était fermée mais le parc était ouvert et j'ai pu m'y promener. J'ai peut-être eu de la chance car en principe elle est fermée pour travaux et ne doit rouvrir qu'en 2019.
Tous les alentours de la Fondation était en travaux, elle avait donc l'air complètement paumée au milieu de nulle part, presque dans un terrain vague. Les cigales s'étaient tues, ils ne restait plus qu'une chaleur accablante dans cette absence d'ombre en dehors du dessous des voitures. Il fallait remonter cette allée en légère montée pour pénétrer dans l'œuvre de Vasarely car c'est sur ses instruction que cette œuvre architecturale a été réalisé. Le bâtiment reprend des thèmes chers à l'artiste. En y arrivant par derrière, j'étais plutôt surpris et déçu dans un premier temps mais de ce côté cela m'a davantage plu.
En fait la Fondation Vasarely est dispersée en quatre lieux dont le centre architectonique de Aix-en Provence qui ne comprend que des œuvres monumentales. Les autre lieux sont le musée Vasarely de Gordes en France et deux autres musées en Hongrie, à Pecs, sa ville natale et à Budapest. Vasarely est considéré comme le père de l'Art Optique et de l'Art cinétique. Il emploie toute sorte de matériaux y compris de nature industriel mais très peu de formes et de couleurs et toujours en aplat. La vision qu'on a d'une couleur est modifiée par les autres couleurs qui l'entourent. Par exemple ici le rouge du cercle tronqué du carré du milieu serait le même que celui du cercle tronqué du carré en bas à droite. Optiquement ils ont l'air différent.
Le musée comprend plusieurs alvéoles. Je ne me rappelle plus exactement le nombre je crois qu'il y en a huit mais l'une d'elles était fermée pour restauration.
On remarque toutefois qu'il y a des subtilités dans les aplats de couleurs même dans les noirs et les blancs.
Quand on regarde assez longtemps ce tableau un peu hypnotique on sent comme une respiration avec les lignes qui s'écartent et se resserrent.
Vue de loin, il y a un effet de trouble visuel et pour peu qu'on cligne un peu les yeux le trouble s'accentue. Cette photo vous donne une idée de l'architecture des alvéoles. On peut s'asseoir sur les bancs et s'y laisser hypnotiser mais il ne faut pas oublier l'heure de fermeture.
Il y a dans cette œuvre quelque chose qui peur faire penser à Escher, l'artiste néerlandais mais chez Escher il y a toujours une référence à la réalité alors que chez Vasarely ce sont toujours des formes abstraites.
En déplaçant très légèrement le regard la figure se transforme.