Exposition Miró (suite 1)

Publié le par Pi_ro_94

Je termine ici l'exposition Miró avec quelques photos de céramiques, sculptures, illustrations, toiles.

Miró a-t-il réussi son forfait ? D'une certaine manière on peut répondre par l'affirmative mais grâce à sa réinvention permanente. Avec lui, la peinture devient du vivant donc soumis à la mort.

Extases

Sa peinture de vient poésie, calligramme...

Puis céramique.

J'adore celle-ci.

Vase
Céramique étrange

L'imagination est ouverte face à cette céramique. Quel est cet animal qui nous observe, nous respire ? Est-ce un fétiche précolombien, un extra-terrestre ?

Tête d'Ubu
L'oeuf de mammouth

Curieux titre pour cette œuvre qui renvoie le mammouth soit à des ancêtres reptiliens, soit à des cousins aviaires ou monotrèmes.   Il existe dans l'Ariège aujourd'hui un parc préhistorique où la chasse aux œufs de mammouths est organisée le Lundi de Pâques. Donc peut être bien que le mammouth était un des rares mammifères à pondre des œufs qui plus est en chocolat. Extraordinaire ! Celui de Miró à l'air plus dur à croquer.

Poème illustré par Miró
Le soleil rouge ronge l'arraignée

Sous l'étoile le soleil rouge

Ronge l'araignée qui se débat

Et mord l'astre à son estomac

Pendant qu'un chat miaule et bouge

Devant des yeux qui le regardent

Tout plein du feu d'étincelles

Que sème des dieux femelles

Riant du chapeau à cocarde

Que porte amoureux le soleil.

Le ciel est d'herbe et de miel.

 

Après cet intermède poétique  revenons à l'expo.

 

Corrida
Illustration d'un recueil de Paul Eluard
Jeune fille s'évadant

La jeune fille aux rouges collants s'évade

Dans les rêves charmants de l'amour,

Teint jaune et regard noir qui sourd

Sous un chignon osé. Belle bravade,

Deux seins mignons et tout blancs entourent

Son cœur qui bat fort la chamade

Sous la finesse bleue du corsage.

Le rêve après quoi il faut qu'on coure

Toujours malgré l'avis donné par les sages.

 

Après ces égarements poétiques reprenons le cours de l'expo.

Monsieur et madame
L'oiseau au plumage rougeatre annonce l'apparition de la femme éblouissante de beauté
Bleu II

Miró a peint en 1972 trois toiles qu'il a titrées Bleu. Bleu II est l'une d'elles. L'artiste parlant de ces trois toiles a dit qu'elles furent longues à accoucher. Non pas qu'il fut lent à les peindre mais qu'il dut longuement les méditer. Ce fut pour lui un peu comme une ascèse, une entrée dans les ordres. C'est vrai que c'est très zen, cela ressemble à une méditation sur le vide. C'est intéressant de voir les trois car il y a une progression.

 

 

Toile brulée II

Je terminerai l'expo par cette toile même si elle ne termine pas en réalité l'expo. Cette toile date de 1973. Cela lui a-t-il été inspiré par les "Peinture de feu" de Yves Klein qui datent des années 60 et sont assez différentes à la fois par le support et l'absence totale de pigment et de forme dessinée autre que celles crées par le feu maîtrisé par Yves Klein ? Ou bien s'agit-il simplement d'une évolution indépendante de Miró ?

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