Exposition Miró (suite)
Cette période de son art qu'on a appelée surréaliste est fait de signes qui surgissent sur des fonds unis ocres ou bleus mais plein de vibration. Les signes transcendent le réel dans un lyrisme presque musical obligeant l'imagination à faire un effort ou se laisser emporter et vagabonder.
Miró compose aussi des assemblages d'objets dits "oriniques" par les surréalistes qui en raffolent. Celui-ci fut acheté par André Breton qui le nomma "objet du couchant" alors que Miró l'avait simplement titré "objet". Je vous laisse deviner à quoi rêvait Miró en le réalisant.
Au cours des années 30 le style de Miró change une nouvelle fois et devient plus inquiétant à la fois par les couleurs et par les formes. L'Espagne peu à peu sombre dans la guerre civile tandis que les nazis s'installent en Allemagne.
Pulsions de vie et de mort, angoisse la plus profonde, envahissement sexuel marque les toiles de cette époque.
Il fuit l'Espagne et se réfugie en France puis à Palma de Majorque. Il change à nouveau de style, sa peinture s'apaise à nouveau et devient plus sereine.
Je m'excuse un peu pour les reflets qui apparaissent sur certaines photos mais ce n'était pas toujours évident de les éviter. Rien que les titres de ces toiles montrent son désir d'atteindre à la poésie de la nature.
Je donne ce titre mais je ne sais plus quel était le vrai titre. Il semble qu'il y ait aussi un animal qui cherche à dévorer l'oiseau. Peut être un chat. La toile pourrait donc s'appeler aussi la femme, le chat et l'oiseau. Miró désirait qu'en regardant ses toiles on y découvre toujours quelque chose de nouveau.