Fin d'automne
Les arbres dépouillés de leur or
Ressemblent aux flambeaux sans lumière
Et tanguent, noires et tristes prières,
Sous le ciel insouciant de leur sort.
Les cheminées au-dessus d’eux crachent
Un ciel encor plus gris que le ciel
Qu’un vent d’Ouest puissant disperse et hache
Laissant paraître un pâle soleil.
Les nuages deviennent moutons blancs
Paissant dans l’azur, troupeau qui bêle
Avec la bise et puis s’abreuvant
À la Seine transhume vers Chelles
Poursuivis par la meute infinie
Des loups gris poussés par l’aquilon,
Les vents d’aval , la bise honnie,
Qui nous crient que l’hiver sera long.