Impressions automnales -2

D’un ciel à nouveau blême la pluie tombe
Sur un automne aux couleurs bien ternies
Les flammes d’hier que le vent froid sonde
Tremblent et se dispersent, soie jaunie,
Humide que tout le monde piétine.
On passe devant ma fenêtre, ombre
Sous un parapluie et de l’onde fine
Chacun se protège et fuit la nuée sombre.
Les oliviers dans l’herbe du jardin
Farouches, ne pouvant fuir, regrettent
Leur Midi natal, fouettent le crachin
De leurs branches et au vent tiennent tête.
Le soir tombe sur la rue silencieuse,
Silence que trouble quelques autos
Et la voix pointue d’une enfant joueuse
Et puis ce violon qui joue en solo.