Le voyageur des paysages

Publié le par Pi_ro_94

Je suis le voyageur des paysages,

Proches ou lointains, ils sont de mes yeux

Le désir profond. Pour eux je prends bagages,

Je prends le train, le vélo, sous les cieux

Je file qu’ils soient bleus ou pleins d’orages,

J’affronterais pour eux les vent furieux.

 

Ô paysages jamais immobiles

Montagnes changeantes, fauves forêts,

Lacs miroitants où paressent des îles,

Campagnes aux chasseurs et chiens d’arrêt,

Boulevards, rues et boutiques des villes,

Vous échappez toujours de nos portraits.

 

Défis du peintre et du rusé poète

Vous glissez entre leurs agiles doigts,

Et leur lèvres impuissantes halètent

A traduire couleurs, parfums et voix.

Trop subtile le chant de l’alouette,

Trop vif le lièvre qui fuit dans le bois,

 

Trop mouvantes vos couleurs, trop instable

Dans ces jeux la lumière de vos ciels

Et la vague qui reflue sur le sable

Trop hésitante à mes pieds plein de sel

Alors qu’au loin elle gronde et accable

La roche de ses ressacs éternels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bruyante là, muette ici, la mer

 Artiste indomptable défie le verbe

Des poètes de ses rouleaux amers

Et les peintres de ses lames acerbes.

Dans les champs des blés mûrs se dressent fiers,

D’autres, couchés dans les mauvaises herbes,

 

Plus fragiles , ont péri sous les orages.

Leur blondeur assassinée nourrira

Les souris et les oiseaux du bocage.

C’est l’été,  sur un banc je prends mon repas

Au grand air d’un village ou sur la plage,

Et la miette est guettée qui tombera.

 

Je vois les moineaux vifs s’en emparer

Puis voler vers les gazons et les arbres

Derrière moi l’église, son clocher,

Son cimetière et ses marches de marbres.

Je m’en irai, il n’aura pas sonné,

Et je prendrai la route qui se cabre,

 

Elle m’emmènera je ne sais où,

Tout en haut de l’intrépide colline

Que je descendrai plus tard comme un fou

Ivre d’air, de soleil et de glycines.

Humant le vent et me moquant de tout.

La belle vie. La vie pleine et divine !

 

 

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S
La nature est si belle qu'elle vaut bien une poésie. La votre est une ode à la vie..merci
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B
Un poème chantant la vie à pleines vagues de couleurs, à la musique du vent et de la mer, un si beau voyage !
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P
Merci Balaline
P
Je ne dirais pas que le monde est à moi mais il est en quelque sorte offert à ceux qui en apprécient les beautés.
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B
Tout voir , tout sentir , tout….Quand le Monde le veut bien il est à Moi …..<br /> J'adore ton poème Pierre , c'est l'Amour de la Vie même
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