Trois jours à Bordeaux (suite 2)
Je reprends mon voyage dans le temps que l'on peut faire grâce à l'art et la visite du Musée des Beaux Arts de Bordeaux.
Saint Sébastien est un des saints les plus représentés dans l'iconographie chrétienne en générale depuis la Renaissance italienne sous la figure d'un jeune homme à la pose abandonné et semblant ne pas souffrir des flèches qui le transpercent. La légende le fait naître à Narbonne, il devient centurion dans l'armée romaine mais comme il continuent de défendre les chrétiens, il aurait été attaché à une colonne au Champ de Mars à Rome, criblé de flèche et laissé pour mort, miraculeusement guéri de ses blessures il serait retourné voir l'empereur pour lui signifier que ce n'était pas bien la persécution des chrétiens, furieux l'empereur Dioclétien l'aurait fait rouer de coups de bâton jusqu'à ce que mort s'en suive. On le voit aussi souvent objet de la sollicitude des femmes comme sur ces deux tableaux. Certains en ont fait une icône homoérotique.
En fait il semble que ce soit une copie d'une copie. L'œuvre du Caravage a longtemps été perdue, il en existe au moins 8 copies dans le monde de plus ou moins bonne qualité. l'une d'elle aurait été reconnue comme l'original en 2014 par une spécialiste italienne qui aurait trouvé caché au dos un billet prouvant son authenticité. Je ne sais pas si la photo que j'ai pris dans Wikipédia concerne cette œuvre découverte en 2014.
La voici :
C'est sur que c'est d'une toute autre qualité que la copie de Bordeaux. Plis, carnation, ombres , tout semble plus fin. On constate aussi que plusieurs détails ne figurent pas dans celle attribuée au Caravage. Pas de tête de mort et pas de croix. Maintenant est-ce suffisant pour que cela soit l'original ?
En réalité ce n'est pas celle découverte en 2014. Mais aujourd'hui on considère les deux comme de la main du maître. Je vous montrerai les deux ensemble dans un autre article.
Contrairement à ce qui est écrit sur le panonceau du cadre ce tableau n'est plus attribué au Caravage mais à un auteur anonyme du XVIIème siècle probablement influencé par le maître du clair-obscur. De son vrai nom Michel Angelo Amerisi ou Amerighi selon la graphie adoptée sur le cadre du Jean-Baptiste est né à Milan en 1571 et mort à Porto Ercole en 1610, il n'a même pas 39 ans. Sa mort reste encore mystérieuse. Certains pensent qu'il est mort de la malaria ou du saturnisme, d'autres qu'il a été attaqué par des Chevaliers de Malte, il serait mort des suites des blessures reçues a cette occasion. Il faut dire que sa vie a plutôt été tumultueuse et violente. Il a dû notamment, après une rixe où il a tué l'un de ses adversaires, fuir Rome en 1606 pour Naples, puis Malte, enfin la Sicile et à nouveau Naples. Lors de sa mort il retournait à Rome ayant reçu l'information d'un de ses protecteurs que le pape était prêt à lever sa condamnation à mort par décapitation, s'il demandait pardon. Il avait dans ses bagages cette fameuse toiles de Marie-Madeleine en extase qu'il destinait à son protecteur.
Renaud et Armide sont des personnages de "La Jérusalem délivrée" du Tasse. Rinaldo et Armida en italien. Armide est une magicienne musulmane qui tombe amoureuse du chevalier croisé Renaud. Elle tente au moyen de ses enchantement de le retenir auprès d'elle mais celui-ci fini par la quitter. De nombreux peintres on traité le sujet dont Nicolas Poussin, Van Dick, Tiepolo, Boucher, Fragonard, etc.
Les fameux paysages des peintres néerlandais du XVIIème siècle.
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Trois jours à Bordeaux (suite 3) - Le blog de Pi_ro_94
Il y a encore de nombreux trésors dans ce musée des Beaux Arts de Bordeaux. Ce qui est intéressant dans ces musées de province c'est de rencontrer l'œuvre d'artistes anonymes ou moins connus e...
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