Te voilà printemps

Publié le par Pi_ro_94

Sève qui monte des profondeurs de la terre,

Habillant les arbres de beaux panaches blancs,

Mille bouches que le soleil, d’un baiser ardant,

Fait frémir, où l’abeille se désaltère

Et que le vent caresse, te voilà printemps.

 

Remisant notre spleen, on s’en va par tes allées

Tout embaumé du  chant harmonieux des oiseaux,

Portant haut nos désirs tendus comme un drapeau,

Le cœur ivre d’une vie nouvelle et ailée

Et rêvant de filles prisent à nos appeaux.

 

C’est comme cela, la tête dans les étoiles,

Qu’on cueille une rose sans même y penser

Rose qui nous pique mais bonheur respiré

Dans l’étonnement que la lumière dévoile,

L’azur n’est plus au ciel, il nous a pénétré.

 

Dans la nature qui revit tout est bonbon

Même le doigt blessé par l’aiguille des roses,

Une poudre d’or sur toutes choses dépose

Sourires et fêtes en toute déraison,

Et dans les jeunes nids des œufs nouveaux éclosent.

 

C’est là ton prodige, beau printemps magicien

Transformant villes, bois, campagnes et montagnes.

Buvons ! Buvons à la source ton doux champagne !

Baigne nous dans l’ivresse de tes petits riens

Toi, qui est bien la seule saison où l’on gagne !

Publié dans Poésies

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
le printemps est là dans nos jardins.. il suffit de regarder l'explosion des fleurs.. magnifique ! j'aime ton texte et sa chute
Répondre