Le Labyrinthe
Dans le labyrinthe des matins
Quand la nuit se tord et déambule
En couloirs et escaliers escheriens,
Dans l’infini miroir d’une bulle
Je monte et je descends suivant
La trame d’un rêve impossible
Et des Alice joueuses fuyant
Le moindre écho dans l’impassible
Ombre qui s’ouvre derrière nous.
A la longue ce jeu m’agace.
Je sors de l’ombre et de dessous
Les marches et, l’esprit plus sagace,
J’avance dans ce couloir étrange
Et un jour incertain et gris
Où je croise, indifférents, des anges
Sans ailes, semblant errer aussi,
Mais d’un pas engagé et pressé
Dans leurs pâles habits d’infirmiers.
J’ouvre un œil, la lumière est pareille
Que dans le labyrinthe où j’étais;
Revenu du Pays des Merveilles
Le lapin échappe à mes collets.