Voyage dans les vallées du Lot et du Célé (suite 2)
Je suis retourné au château de Cénevières, le lendemain de mon arrivée à Cajarc. Quand je suis arrivé devant le château, il semblait ouvert, ce n'était qu'une illusion, il ne l'était pas au public. En fait il n'est pas ouvert le week-end, c'est à dire ni samedi, ni dimanche, ni lundi. Comme je n'ai d'abord pas fait attention au panneau, j'ai pénétré dans la cour et pris deux trois photos en me faisant interpeller par le jardinier qui travaillait comme quoi c'était fermé et qu'il n'y avait pas de visite.
Cette ancienne chapelle n'est pas visitable car c'est maintenant la maison du gardien.
Il faut imaginer à la place de la voiture une calèche avec des chevaux qui piaffent et nous voilà transportés à une autre époque. Il n'y a d'ailleurs peut-être pas de pelouse, ni de jardinier en train de la tondre avec une tondeuse électrique. On s'éclaire alors à la bougie, aux chandelles. Le seigneur, un La Popie ou un Gourdon s'apprête à défendre son château contre les assaillants huguenots. Bon, je n'étais pas un assaillant huguenot mais j'ai compris que je n'étais pas le bienvenu. J'en étais quitte pour revenir un jour de visite, passer mon chemin et reprendre la route avec mon fidèle coursier, mon Gitane VTC. J'étais au 21ème siècle, mince !
J'ai longé Lot jusqu'au confluent du Lot et du Célé. J'ai remonté le Célé par une route assez ombragée dans mon souvenir jusqu'à Cabrerets où j'ai fait une pause casse-croute en contre-bas du château et en bordure du Célé.
Ce moulin a traversé l'histoire. Il fut construit en 1250 en même temps que le château dont il dépend jusqu'à la Révolution. Il a été modernisé en 1926 par son propriétaire qui y installe l'électricité alors qu'elle n'est même pas arrivée au village. Après la seconde guerre mondiale, en 1949, le moulin est à nouveau modernisé par le remplacement des meules de pierre par des appareils à cylindres et l'ajout d'un étage. En 1967 c'est une turbine qui est installée pour produire de l'électricité puis une deuxième en 1997. Hélas ! six ans plus tard une crue importante du Célé met fin à son activité qui est transférée plus haut à Sauliac-sur-Célé, moins sujet aux crues.
Après cette petite pause, j'ai repris la bicyclette pour aller vers la grotte de Pech-Merle. Là ça grimpe vraiment bien pendant trois kilomètres, une petite route plus ou moins ombragée.
C'est une visite très intéressante pendant laquelle on ne peut pas prendre de photos. C'est une grotte mixe dans le sens où durant le parcours on peut voir des peintures rupestre, ce sont les galeries dites préhistoriques et un réseau géologique avec des concrétions et des formations calcaires impressionnantes. Elle est particulièrement connue pour sa frise des chevaux ponctués. Les peintures et gravures appartiennent à différentes époques du paléolithique. La frise des chevaux a été datée à -24500 ans environ donc le gravettien . La frise noire et la chapelle des mammouths dateraient de 16000 ans environ et seraient typique du magdalénien. D'autre figures pourraient dater du solutréen. La grotte a donc servi aux hommes pendant près de 10000 ans.
Toutes les photos présentées sont des scans de cartes postales.
De nombreux mammouths et bovidés y sont représentés.
Les perles de caverne sont à l'origine des petits graviers emportés par l'eau et tombés dans de petites cavités du bassin, il sont peu à peu enrobés de calcites et polis par l'eau. La toupie est à l'origine une de ces perles prisonnière d'un trou recouvert d'eau sursaturée en carbonate de calcium qui à chaque reprise de l'écoulement se met à tourner sur elle-même, la calcite se dépose alors à la périphérie.
Cette racine spectaculaire se trouve non loin de l'entrée actuelle de la grotte. Elle mesure 12 mètres de long et traverse 4 mètres de voûte. Elle continue sa croissance et donne une vitalité extraordinaire à son chêne qui résiste grâce à elle aux pires sécheresses.
Après cette visite je suis rentré à Cajarc à peu près la même route repassant donc devant la falaise de Saint Cirq Lapopie.
Et m'arrêtant au village de Larnagol dont je visitais l'église. Elle possède quelques beaux vitraux.
Il s'agit du Christ entouré de deux saints. Sur sa gauche c'est Saint-Pierre sur sa droite ce n'est pas Saint Paul comme souvent mais je n'ai pas réussi à lire le nom.
Le Christ Enfant est tenu du côté droit et posé sur le globe du monde, le Serpent est piétiné par la Vierge. Ils sont tous deux représentés en royauté. Œuvre de style baroque. Les vitraux eux date du dernier quart du XIXème siècle et du début du XXème siècle. L'accès au chœur est fermé par une barrière en fer forgé originale
Le château n'est pas visitable, il y a des travaux pour créer un parcours de visite des jardins.
Voyage dans les vallées du Lot et du Célé (suite 3) - Le blog de Pi_ro_94
Lors de mon séjour à Cajarc je suis allé à Figeac qui est la sous-préfecture du Lot. Il y a deux routes pour y aller depuis Cajarc : celle qui longe le Lot, c'est elle que j'ai empruntée et l...
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