Automne alchimiste
Automne au ciel changeant te voici à nouveau.
Alchimistes, faisant de l’or avec les feuilles,
Tes vents poussent les nuages occidentaux
Vers l’orient des saisons que la pluie noire endeuille.
Hier pourtant il faisait beau, le soleil bravait
Tes tempêtes et ton tourbillon inlassable
Où les pieds de maïs mûrs tremblaient et bruissaient.
Sur mon vélo, j’écoutais leur musique agréable
Et tout aussi têtu, dans la plaine infinie
Des plateaux franciliens, j’écrasais les pédales,
La joie de cet effort me tenait compagnie,
Pendant que j’avançais dans l’obstinée rafale.
Ô vents d’automne après m’avoir contrarié
Vous avez dû soufflant toujours avec violence
Aider à mon retour. Ô le plaisir d’aller
Avec vous si vite qu’on tue les impatiences
Etonnamment les murs que dressaient devant moi
Les routes se cabrant me coutaient peu d’effort,
J’étais aux anges et pédalais dans la soie.
Je fus vite chez moi pour que je m’y restaure.