Voyage dans les vallées du Lot et du Célé (suite 5)
Après l'avoir assez longtemps abandonné je reprends le voyage dans les vallées du Lot et du Célé là ou je m'étais arrêté dans la ville de Figeac.
Après la visite de l'église abbatiale j'ai de nouveau arpenté les rues de la vieille ville.
Vous aurez reconnu Groucho.
Peut-être encore une œuvre de Cendrillon. En tout cas il s'agit comme celle de Groucho d'un pochoir, une technique courante dans les Street-art.
Tout ceux qui se sont intéressés à l'histoire de l'Egypte ancienne connaisse Jean François Champollion qui a été le premier à déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens. Il est né à Figeac en 1790 et mort à Paris en 1832, relativement jeune et n'ayant sans doute pas achevé son œuvre. Figeac lui rend hommage ainsi qu'à son œuvre à travers un musée. Musée qu'on ne voit pas sur la photo mais il se trouve sur la droite.
Jean François Champollion est de dernier d'une fratrie de sept enfants, né à Figeac en 1790 il suit son frère à Grenoble en 1801où il fait ses études. En 1809 il est nommé professeur d'histoire ancienne à l'Université de Lettres et devient adjoint bibliothécaire auprès de son frère à la bibliothèque de la ville. De mars 1816 à octobre 1817 ils sont exilés à Figeac après le retour de Louis XVIII sur le trône de France en raison de leur compromission avec Napoléon durant les Cents Jours. De retour à Grenoble il est chargé par le préfet d'organiser l'enseignement mutuel. Une méthode qui consiste à faire aider les plus petits par les plus grands. Il quitte précipitamment Grenoble en 1821 après avoir participé aux manifestations du parti libéral et s'installe à Paris. C'est en 1822, le 14 septembre, qu'il découvre la clé de l'écriture égyptienne. Il poursuit ses recherches dans la Capitale et fait aussi un long séjour en Italie pour étudier les antiquité égyptiennes à Turin, Rome et d'autres villes de ce pays. En 1826 il est nommé Conservateur du nouveau département égyptien du Musée du Louvre. C'est seulement en juillet 1828 qu'il part pour l'Egypte dans ce qui est la première mission scientifique d'égyptologie française. Il reste en Egypte jusqu'en décembre 1829. En 1830 il devient membre de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres. En 1831, il est nommé par le roi Charles X professeur aux Collège de France. Il meurt le 3 mars 1832 à 41 ans, laissant ses travaux inachevés
Son frère ainé a joué un grand rôle dans le destin de son jeune frère d'abord en lui insufflant sa passion d'archéologue et sa passion de l'Egypte ancienne puis en aidant sa carrière et ses travaux auxquels il apporte sa participation, c'est lui qui publiera, après sa mort prématurée , les travaux inachevés de son frère.
Et voilà comment, comme par magie, en poussant simplement la porte d'un musée, on se retrouve soudain projeté des vallées du Lot et du Célé, dans la vallée du Nil, en ayant fait un bond de 4000 dans le passé.
Remarquez comme tous les personnages semblent sans bras le corps entièrement entouré de bandelettes comme Osiris. Le Taureau Apis à l'origine personnifie le ba du dieu créateur Ptah. Le ba est un concept égyptien sans équivalent dans notre civilisation. Il s'agit d'un principe spirituel qui s'envole au moment de la mort, il représente l'énergie de mouvement , de transformation et de dialogues qui permet à l'âme de quitter le corps et de survivre dans l'autre monde et pour un dieu de s'incarner en différents êtres.
Dessin à la mine de plomb réalisé par Nestor L'hôte en janvier 1829 durant l'expédition de Champollion.
Comme je ne me rappelle plus ce que représente cette scène, je laisse le soin aux lecteurs d'imaginer ce qu'ils veulent.
Devant Horus un prêtre lui tend des offrandes. Horus est l'un des plus anciens dieux égyptiens, son nom signifie le Lointain. Il apparait dès la période protohistorique et représente le pharaon idéal. Il est le fils d'Osiris, tué par son frère Seth mais ramené à la vie par son épouse Isis aidée par Nephtys, l'épouse de Seth le temps de procréer Horus. Le combat d'Horus contre son oncle Seth forme une grande partie de sa mythologie. Après bien des péripéties, il en sort vainqueur et reçoit le trône d'Egypte. Les pharaons se considèrent donc comme les successeurs d'Horus.
Amon est une des divinités principales du panthéon égyptien. Originaire de Thèbes, son non signifie le Caché, l'Inconnaissable, celui dont on ne peut connaître la vraie forme tant il peut se présenter sous différents aspects. C'est lui qui sous la forme d'une oie pondit l'œuf primordial d'où sortit la vie ou encore sous la forme d'un serpent féconda l'œuf cosmique façonné dans les Eaux primordiales, à ce titre il fait partie de l'Ogdoade d'Hermopolis, les 8 génies sorti de l'Océan primordial, son double féminin est Amonet. Les dieux égyptiens vont toujours par couple, le principe féminin et le principale masculin étant nécessaire à l'équilibre du monde.
En 1 an et demi JF Champollion visita toute l'Egypte le long du Nil et en ramena comme il l'écrit lui-même dans une lettre au baron de la Bouillerie, Intendant de la Maison du Roi un important trésor iconographique.