Idlib un nouveau nom qui pue la mort
Idlib un nouveau nom qui pue la mort
Là, refugiés dans la boue, sous des tentes
Des civils affamés subissent le sort
Des déplacés et la folie frappante
De la guerre s’abat sur eux qui n’ont
Pas d’autre choix qu’une nouvelle fuite
Ou, dans l’épuisement, la soumission
Au destin sombre, cette mort induite
Qui tombe d’un ciel sans plus d’espérance.
Quand nous fêtions de Jésus la naissance
Avons-nous eu ne serait-ce que prière
Pour eux, les délaissés, les poursuivis ?
Non, nous étions pris par l’heureuse vie
Que nous menons qui met une barrière
À nos compassions. Avons-nous la force,
Ici en Europe d’élans solidaires ?
Faut-il avouer que notre âme est retorse
A s’impliquer là-bas et prendre en charge
Le monde a cessé d’être une passion ?
Mais elle nous revient en boomerang
A la face cette ancienne ambition
De dominer. Que faire face aux gangs
De toutes espèces qui se disputent
Les dépouilles de nos vieux dominions ?
Incapable d’être une vraie union,
Que peut-elle encore sinon mener
Cette guerre socio-économique
Interne envers ses peuples malmenés,
Et adresser de molles philippiques
Humanistes aux tyrans et dictateurs
Pour s’empresser dans l’ombre à leur fournir
Les armes pour écraser dans la peur
Et l’horreur les rebellions à venir.
Après tout le commerce n’est-il pas
Devenu notre seule et triste affaire,
Nous déplaçant que pour signer contrats
De vente, loin des idéaux d’hier ?
Quelques ONG dans ce désert tentent
Tant bien que mal mais avec ténacité
De remédier aux carnages qui hantent
Partout le monde plein de cécité.
Courageuses actions qui semblent vaines
Dans cet amok généralisé et fou
Qui s’est emparé des cerveaux et veines
Des hommes retournés sauvages loups.