Réminiscence
Encore un vieux poème sorti de mes archives et remodelé
Ô rêve rouge et blond tu n’es plus maintenant
Qu’un songe fané et tes lueurs opalines
Volent dans l’air, formes vagues et sibyllines
Aux teintes estompées comme les revenants,
Messagères livides d’un amour défunt.
Mais tu étais alors dans le jour déclinant
Une aimable vision au charme surprenant,
Soleil répandant ses sourires de satin,
Enveloppée du feu d’une robe pourprine
Que toujours le soir je guettais sous tes fenêtres
L’âme pleine d’élan et de baisers à naître.
Je t’amusais, n’est-ce pas, belle enfant mutine ?
Moi, gamin, je prenais dans tes beaux yeux rieurs
Où dansaient d’imaginaires plaisirs, le quart,
Comme un gentil mousse qui a donné son cœur
À sa belle. Un cœur aux silences bavards
Dont tu étais la capitaine un peu perverse.
Je te cherchais, je te trouvais, mais je n’osais
Aller trop loin et toi aussi tu hésitais
Devant les douceurs de l’amour et ses traverses.
