Je l'ai rejointe au fleuve
Ce matin une aurore rose caressait
La ville, ses toits et le fleuve Seine
Et ce soir une pleine lune errait
Dans le ciel, immense et sereine.
J’ai voulu la poursuivre dans sa course,
Elle se cachait derrière les murs
Mais le verre irradiait sa face d’ourse
Je l’ai rejointe au fleuve, instant sûr
Où ne pouvant échapper à ma vue
Elle se couvrit d’un transparent voile
Qui la laissait gambader presque nue
Dans le ciel où s’allumaient les étoiles.
Le fleuve léchait tendrement les quais,
Elle dansait dessus, lumineuse Diane,
Tandis que les bateaux s’assoupissaient,
Indifférents à cette beauté diaphane.