Pourquoi tant d'épines aux roses ?

J’ai quitté la mer pour Paris,
C’est l’été et la chaleur règne,
Maîtresse folle qui assoupit
Et brûle tous les cieux qui geignent.
Et les fleurs assoiffées se penchent
Et meurent comme les amours ;
Une seule, ce beau dimanche,
Résiste et montre ses atours,
Rouge crête implorant merci
Au soleil depuis ma fenêtre.
Et moi je l’arrose, attendri
De désirs que l’azur vient paître.
Et puis dans la fraîcheur dorée
De la chambre je me repose
Songeant à l’amie désirée.
Pourquoi tant d’épines aux roses ?