De Ault à Etretat (suite 10)
J'aurais sans doute pu rester une journée supplémentaire à Dieppe mais voilà j'avais réservé tous mes hébergements et j'étais donc obligé de reprendre la route. Une route où il m'est arrivé un gros pépin qui ne m'a pas empêché de poursuivre ma route mais qui fut bien gênant pour toute la suite de mon périple. Tout avait bien commencé. Et comme souvent pour quitter une ville en bord de mer sur cette Côte d'Albâtre il faut se hisser en haut de la falaise pour avoir le plaisir ensuite de redescendre vers cette magnifique mer.
Quand j'ai pris ma photo, je ne connaissais pas ce tableau qui visiblement est pris d'un autre endroit mais avec un effet presque similaire sur la rétine.
C'est en quittant Pourville pour aller vers Varengeville que j'ai eu mon pépin. Arrivé en haut de la route qui grimpe sur la falaise j'ai voulu repasser sur le grand plateau et c'est à ce moment que le câble du dérailleur avant a cassé. J'ai dû poursuivre la route sur mon plus petit plateau. Bref sur des développement sympas quand la route grimpe mais assez pénible et lent sur le plat et quant aux descentes si je ne voulais pas avoir les jambes autour du cou je devais me laisser glisser en roue libre.
Une journée assez particulière ce 4 août 2020 (231 ans après le 4 août 1789) car j'avais commencé mon périple en oubliant une gourde d'eau dans le frigo et j'avais dû retourner la chercher alors que j'avais rendu les clés à mon loueur. Une première perte de temps. Bref une journée pas très privilégiée mais qui fut pleine de beauté en dehors de ses mauvaises surprises.
Je suis passé devant cette petite chapelle qui se trouvait au bord de la route et je l'ai visitée.
Toute la Sainte Famille est ainsi réunie dans cette chapelle.
Saint Aubin est un évêque né au 5ème siècle et mort à la moitié du 6ème. Il était parait-il d'une grande piété et d'une grande charité mais il était dangereux de se mettre en travers de son chemin car son souffle était mortel.. Un gardien de prison en a parait-il fait l'amère expérience dans les prisons d'Angers.
Quand il mettait les pieds dans les prisons d'Angers
Il ne fallait pas contrarier sa charité
Il devenait mauvais et son souffle acéré
Avait vite fait d'en Enfer vous expédier.
Un misérable gardien de prison tenta
Un jour d'arrêter de son bras sa sainte grâce.
Que croyez vous qu'à ce méchant il arriva ?
D'un souffle il fut occis qui ne laissa nul trace.
Après une dernière rencontre avec ses disciples, Jésus s'envole au ciel en leur disant : " Ce n'est qu'un au revoir mes frères..."
La mère et le fils réunis dans ce vitrail.
Un vitrail moderne que j'aime bien. Ces superbes violets qui dominent les deux panneaux sont en accord avec la tristesse de ces deux scènes de martyrs. Pierre tient la chaîne qui l'emprisonna. Il évoque aussi les mystères de la religion chrétienne.
Je trouve assez curieux la position des flèches: elles paraissent ne pas avoir pu pénétrer dans le corps du saint.
Je crois que cette maison était juste avant de descendre à Veules-Les-Roses.