De Ault à Etretat (suite 23)
Pour terminer en beauté ce joli voyage d'été je vous offre une visite du palais Bénédictine. Vous allez voir c'est un un véritable musée installé à l'intérieur d'une distillerie. On en prend plein les mirettes avant d'aller s'humecter le gosier et chatouiller les papilles.
Difficile de savoir si c'est une légende inventé par Alexandre Legrand où si les moines sont réellement les inventeurs de cette Bénédictine. L'histoire raconte que ce serait Bernard Vincelli, un moine bénédictin de l'abbaye de Fécamp qui aurait inventé la recette de la Bénédictine. au début du 16ème siècle.
Pourquoi pas. Tant d'élixirs et de liqueurs et même des méthode de vinification viennent des monastères : la chartreuse, la blanquette de Limoux, la méthode champenoise de prise de bulles du vin de champagne, etc.
Mais le plus étrange c'est que cette recette aurait été perdue suite à la Révolution et à la vente comme bien Nationaux des biens de l'Eglise et des monastères et qu'elle ait été retrouvé un jour par Alexandre Legrand à la suite de quelque héritage. Il fallait évidemment la déchiffrer, les moines étant jaloux de leurs secrets. Mais têtu Alexandre le grand y serait parvenu et ensuite trouver toute les plantes et épices qui composent cette tisane alcoolisée. et savamment les doser. Il fallait aller les chercher de par le monde même si certaines se trouvaient là en Normandie.
Ci-dessus la statue de l'inventeur de la Bénédictine suivant la légende. Bernard Vincelli aurait été un moine d'origine vénitienne à la fois alchimiste et herboriste qui aurait concocté une élixir de santé. Mais nul trace de sa présence en l'abbaye ne subsiste. La légende dit que François 1er l'appréciait mais cela ne semble pas un fait historique. Par conte il est fort probable que les moines aient eu des grimoires où ils inscrivaient leur recettes médicinale et ce serait un de ses grimoires qui serait parvenu par héritage à Alexandre le Grand qui aurait réussi à le déchiffrer. D'autres pensent que c'est avec l'aide d'un pharmacien qu'Alexandre Legrand a concocté la Bénédictine et que les moines n'y sont pour rien. Mécréants !
Une sorte de mélange de gothique flamboyant et de renaissance très curieux.
Le musée comprend beaucoup de pièces d'art religieux.
Il pourrait s'agir de Sainte Sophie qui selon la légende avait trois filles, Foi, Espérance et Charité, toutes trois morte en martyres en même temps que leur mère. Ou bien cela pourrait être Sainte Ide, comtesse de Boulogne en Basse-Picardie qui avait trois fils, Eustache III de Boulogne, Godefroy de bouillon, premier souverain de Jérusalem après la première croisade, il refuse le titre de roi pour le simple "avoué du saint sépulcre", enfin Baudoin 1er de Jérusalem qui succède à son frère
Cet antiphonaire date du XVIème siècle.
Ce masque était originellement polychrome.
Une première œuvre profane.
Il existent plusieurs variantes de la légende de Saint-Gilles en voici une : Né à Athènes vers 640 où il accomplit quelques miracles, il fuit sa renommée et devient moine gyrovague (vagabond) et fini par se fixer dans le sud de la vallée du Rhône puis commence une vie d'ermite dans une forêt près de Nîmes à l'abri dans une grotte où une biche vient le nourrir de son lait. Au cours d'une partie de chasse du roi Wisigoth Wamba, la biche vient se réfugier chez l'ermite. Quand Wamba arrive, il trouve l'ermite avec la main percée d'une flèche tirée par un de ses chasseurs. Emu, il lui offre la vallée pour y construire un monastère. Ce sera l'abbaye de Saint-Gilles du Gard dont il devient l'abbé jusqu'à sa mort en 720 ou 721. Une de ses nombreuses histoires merveilleuses dont le christianisme et plein mais qui n'ont pour la plupart pas grand chose d'historique surtout en ces premiers siècles du christianisme où il faut l'ancrer dans des populations encore à bien des égard païennes.
Vous remarquez que le confort se joint au luxe avec l'installation d'un chauffage centrale
Ces grandes botte en cuir bouilli étaient portées par les postillons, elles les protégeaient en cas de chute de la monture. En réalité les postillons n'effectuait pas sept lieux car les relais étaient placés tous les deux lieues. En comptant l'aller-retour, ils en faisaient donc quatre. Mais le 4 est un chiffre un peu trop carré qui manque de merveilleux alors 7 qui fait parti des nombres impairs et premiers c'est mieux.
Encore un plafond mélangeant les styles et en coque de bateau à fond plat. On a le plafond cloisonné typique de la renaissance et la verrière modern style !
Voilà pour la parie muséale et collection d'art du Palais Bénédictine. Jusque là c'était une visite libre. Pour la suite, qui concerne la distillerie elle même et son histoire la visite était guidée. A suivre donc...