De Ault à Etretat (suite 23)
Après cet "hommage à Berthe Morisot" j'ai poursuivi ma balade.
Arrivé sur la plage, le soleil radieux de ce mois d'août a solarisé mes photos.
En fait juste un problème de réglage mais l'effet est pas mal. C'est ce qu'on appelle le hasard créateur même si j'y ai mis un peu mon grain de sel.
Après le réglage de l'appareil photo. On voit la falaise aval sur laquelle on aperçoit Notre-Dame du Salut.
Le plais Bénédictine est un ouvrage construit au XIX siècle pour Alexandre Prosper Legrand, négociant en spiritueux sur des plans de l'architecte Camille Albert, un émule de Viollet-le-Duc, dans un style composite néo-gothique et néo-renaissance très en vogue au 19ème siècle avec une touche d'Art Nouveau mais plutôt dans la décoration intérieure. Alexandre Legrand a fait fortune en inventant la Bénédictine. Un patronyme prédestinant.
Il s'est fait représenté assis dans une attitude qui est caractéristique des bourgeois du 19ème siècle : tranquillement assis et fier de sa réussite mais bonhomme. L'ange qui est à ses pieds et sonne la trompette de la renommée tient une bouteille de Bénédictine dans la main.
Après avoir de mandé les heures de visites et avoir pris par avance le billet j'ai repris ma balade fécampoise.
On voit que sont des scènes représentant les travaux des champs dans le passé ou des scènes artisanales. Certaines ont été dégradées malheureusement.
C'est la belle rue toute droite qui mène du centre-ville au palais Bénédictine.
La comédie est une peinture à sa manière, peinture des mœurs par exemple.
C'est un portail que je vous ai découpé en morceau.
Ecrit-il un roman, une tragédie, un essai, un poème ?
Vous l'aurez compris malgré l'intrus, il s'agit de la Maison des Arts. Encore que les Fécampois doivent considérer la marine comme un art. Entrons-y !
Il y avait dans ce jardin une exposition de photos. Un art dont il n'était pas question sur le portail.
Je vous laisse déguster l'étrange mystère de ces photos. Ce n'est qu'un petit échantillon.
Nous voici revenu au point de départ de ma balade fécampoise. Exactement comme Guillaume le Conquérant qui en 1067 vint à Fécamp fêter la victoire d'Hasting d'octobre 1066 qui le fit roi d'Angleterre. Fécamp était alors la capitale du duché de Normandie. Il devait bien cela au moines de l'abbaye qui avaient généreusement financé son expédition guerrière et la construction de sa flotte. Ils dépêchèrent aussi auprès de lui, le médecin Gontard et le chevalier Vital et ses moines soldats (ceux-ci devaient faire pénitence au retour pour avoir levé les armes).
Il s'agissait probablement de moines venant de l'abbaye et du monastère de la Sainte Trinité de Bayeux, ancêtres de l'ordre des Templiers qui fut créer quelques années plus tard. Je dis cela car le chevalier Vital était un vassal de Odon, évêque de Bayeux.
La fête fut parait-il magnifique et les Fécampois purent admirer les magnifiques habits tissés et incrustés d'or, les cornes de buffles ornées du même métal et le fastueux banquet qui fut donné en la ville.
Guillaume le Conquérant était avant cette conquête surnommé Guillaume le Bâtard car il était le fils de Robert le Magnifique et de sa frilla (concubine). Les Normands appliquait encore les lois des Vikings. Ils épousaient à la "manière danoise" Ces épousailles étaient considérées comme légitimes d'où le fait que Guillaume , le fils issu de cet union put prendre la succession de son père à sa mort.