Dans les jardins, l'automne périt

Publié le par Pi_ro_94

Dans les jardins, l’automne lentement périt ;

Les arbres s’effeuillent pareils aux marguerites

Et, blessé par les vents, les pluies et le ciel gris,

Comme au cinéma, l’amour aussi est en fuite.

 

Chaque feuille qui tombe sonne comme un glas

Et referme les yeux que tentait un sourire

Quand chaque jour apporte son lot de trépas

Et de misères dans ce monde qui expire.

 

Pourtant plein de rêves et de désirs mon cœur

Que ce temps confiné et sans baisers chagrine

Voudrait voler par-dessus les saisons et malheurs,

Chanter le soleil doré, la lune mutine !

 

Mais l’amie que j’avais depuis longtemps se tait.

Elle disait m’aimer mais où donc chante-t-elle,

Cette fée, les joies de l’amour qu’elle avait ?

J’écoute mais n’ouïe plus le son des ritournelles.

 

Seule la flûte triste des vents autour des toits

Et la sinistre pluie qui pleure sur les vitres

Captent encore mon oreille de leurs voix.

Et j’aimerais cacher mon mal sous des élytres.

 

Ô cœur que n’êtes-vous le scarabée doré

Eblouissant bijou de l’orfèvre nature ?

Humant et prenant aux fleurs le pollen ambré

Qu’elles lui offrent bien plus qu’il ne le capture

 

Et qui sait rester tranquille et mimer la mort

Se réfugiant sous sa solide carapace

Attendant patiemment que lui sourit le sort

Puis, reprenant soudain vie, s’envole avec grâce.

Publié dans Poésies

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S
une émotion surgit à la lecture de tes superbes vers,.. j'aime beaucoup
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P
Merci Sedna de ton appréciation.
B
De la nostalgie comme j'aime à Merveille ...Figés les Coeurs , attendent un printemps sourire ...
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P
Merci Betty de ta visite.
M
A l'image de l'automne, nostalgie poétique de toute beauté
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S
Beau et triste poème touchant.
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