Ô mai frileux

Publié le par Pi_ro_94

Tandis que je dînais d’une simple omelette,

Levant soudain les yeux de ce  tendre soleil,

A travers la fenêtre, oubliant mon assiette,

Je vis au loin le ciel se couvrir de vermeil.

 

Ce fut d’abord un plaid rose et  bleu qui couvrit

Ce mince horizon où l’azur se pavane

Quand le vent  chasse les nuages du ciel gris.

Ô mai frileux, soudain pareil à ces tziganes

 

Aux robes colorées qui dansent dans le soir

Devant le feu de camp qui flambent et crépitent

Aux sons des gais violons, de l’âme le miroir,

Es tu la projection des désirs qui palpitent

 

Dans les cœurs trop saoulés par les pluies et les pleurs ?

Es tu enfin ce dieu printanier qui repousse

L’hiver et les chagrins, couvrant les champs de fleurs,

Ou les vents mauvais sont-ils toujours à tes trousses ?

 

Mais ton éclat faiblît et le ciel s’obscurcit

Par le haut moins touché par les rayons solaires ;

Plus bas c’est un drapeau  qui flotte, hallali

Bleu, jaune et rouge au- dessus de la terre.

 

La nuit bientôt dans son corset de guipes noires

Prendra peu à peu la ville et tes couleurs,

Ô mai ! tu sombreras dans cette sombre moire

Jusqu’à demain. Te lèveras-tu plein de bonheur ?

Publié dans Poésies

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S
joli mois de mai se lève ici dans la pluie redoublée, et heureusement qu'il nous reste les mots pour faire entrer le soleil dans le coeur
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P
Merci de ton passage Sedna. Ici, il pleut, il fait beau. on peut avoir la pluie et le soleil en même temps. D'un côté de la rue il pleut, de l'autre il fait beau.