Expo Hyacinthe Rigaud au château de Versailles (suite)

Publié le par Pi_ro_94

Changement de salle. Histoire de voir le décor dans lequel est installé l'exposition.

Portrait de vieille femme
Portrait de Antoine Ranc

Antoine Ranc est un peintre montpellierain que Rigaud a rencontré quand il était en apprentissage à Montpellier chez un autre peintre Paul Pezet, peintre officiel du Consulat de Montpellier, jugé médiocre mais possédant une belle collection de beaux tableaux, notamment de Van Dick que Rigaud se serait acharné à copier avec habileté. Bien que ce fut interdit de travailler dans l'atelier d'un autre peintre, il semble que ce soit plus chez Ranc avec qui il s'était lié d'amitié qu'il ait perfectionné son art.

Le Prévôt des Marchands et les échevins de la ville de Paris tenant conseil

Il s'agit de l'une des deux esquisses présentées en 1689 par Rigaud à un concours organisé par la municipalité de Paris.

Voici la deuxième esquisse présentée par Rigaud. Il s'agissait pour la ville de Paris de commémorer la visite récente de Louis XIV. L'idée de Hyacinte Rigaud était de le faire par le truchement du tableau dans le tableau mais son œuvre ne fut pas retenue, ce fut celle d'un autre peintre contemporain, à la fois concurrent et ami qui emporta le concours, Nicolas de Largillière.

Nicolas de Largillière - Autoportrait

 

Hyacinthe Rigaud - Autoportrait au porte-mine

Ces deux tableaux ont été réalisés au même moment par les deux peintres en 1711 pour un amateur d'art parisien, Louis Lassenay, qui souhaitait comparer leur manière. Ils se représentent tous deux en dessinateur avec un porte-mine et un portefeuilles bien qu'en général leurs portraits soient peints directement à même la toile sans dessin de mise en place.

François de Troy - Autoportrait

Un autre de ses concurrents est François de Troy. A eux trois il vont dominer la scène du portrait jusqu'au milieu du 18ème siècle.

La Présentation au Temple

Ce tableau commencé en 1726 par Rigaud ne sera terminé que l'année de sa mort en 1743. Il s'inspire de la peinture hollandaise et le clair-obscur  d'où émerge la scène centrale imite celui de Rembrandt. La technique picturale, aux coups de pinceau indiscernable se rapproche elle de celle des peintres de la ville de Leyde appelés les "Fijnschilders", les peintres précieux.

Bien que s'étant spécialisé dans le portrait sur les conseils de Charles Le Brun, c'est la peinture religieuse qui a sa préférence.  Rares elles ne sont pas destinées à la vente. La Présentation a été peinte pour être offerte au roi Louis XV.

Sainte Madeleine
Jésus enfant parmi les instruments de la Passion
Le Christ en croix

Là c'est l'influence de la peinture flamande qui se fait sentir et plus particulièrement de Rubens et de Van Dick. La croix et le Christ ne font pas directement face au spectateur Il y a un contraste saisissant entre le pied de la croix complètement dans l'ombre et le corps du christ presque ébloui de lumière, C'est un christ qui semble seul et abandonné tant les autres personnages semblent éloignés. Belle composition et beaux coloris. A la fois le drame et le recueillement. Puissant. 

 

 

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S
Une suite passionnante
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