Expo Hyacinthe Rigaud au château de Versailles

Publié le par Pi_ro_94

Quelques jours avant la fin de l'exposition sur le peintre Hyacinthe Rigaud je me suis rendu à Versailles en vélo avec mon billet réservé pour une visite du château, de l'exposition et des jardins. Visite non guidée.

C'était surtout l'exposition qui m'intéressait. Hyacinthe Rigaud est un peintre né à Perpignan en 1659 et mort à Paris en 1743. C'est un des grands portraitistes de la Cour de Louis XIV et de celle de Louis XV. Son nom catalan était Jacinto Francisco Honorat Mattias Rigau-Ros i Serra. C'est à Perpignan que je l'ai découvert pour la première fois dans un musée qui porte son nom. Musée très intéressant comme beaucoup de musées de province.

Mais revenons à Versailles qui fut le lieu privilégié de son œuvre considérable.  A Versailles tout est fait pour impressionner. Déjà vous arrivez devant le château par une  des trois gandes avenues  avec terre-plein central bordé d'arbres majestueux  qui sont comme les rayons du soleil et vous débouchez sur la majestueuse place d'arme d'Armes en plein soleil construite en pavés et allées de graviers qui forment  où trône la statue équestre de Louis XIV.

 

Et puis vous entrez dans l'enceinte du château et vous vous trouvez dans la Cour Royale encore loin des pavillons d'angles en forme de temple grec qui terminent  les ailes du château royal. Presque autant de pavés que d'étoiles dans la Voie lactée à fouler

Pour la visite vous devez entrer par le pavillon de gauche puis traverser une autre cour qui se trouve derrière le grilles toutes dorées pour aller dans le pavillon de droite. Là vous êtes devant une interminable galerie.

En avançant dans cette galerie, les visiteurs voient  une haie de rois, de reine et de haut personnages de France leur faire honneur. 

Bertrade, dite Berthe au grands pied : reine des Francs, épouse de Pépin le Bref

 

 

Robert de France, comte d'Artois, frère cadet de Saint-Louis
Philippe II; dit Philippe Auguste

Avant d'arriver à la fin de la galerie, un escalier se présente sur la droite qui grimpe vers l'exposition.

La carrière de Hyacinthe Rigaud sera à la fois fulgurante et longue :  en 1671, deux ans après la mort de son père, il entre en apprentissage à Carcassonne chez un maître sculpteur, peintre, doreur; 2 ans encore et il change de maître en s'installant à Montpellier, puis c'est le départ pour Lyon en 1678 et enfin Paris en 1781, il a 22 ans, en 1682, il reçoit le Premier Prix à l'Académie Royale de peinture et de sculpture et choisi de se consacrer au portrait sur les Conseil de Charles Le Brun.  Il est agréé comme portraitiste par cette même Académie deux ans plus tard. Les bases de sa carrière sont définitivement posées. 

Double portrait de sa mère
Autre portrait de sa mère

Ces trois portraits sont réalisés à la même époque, en 1795 alors que le peintre est revenu à Perpignan. Ils sont peints dans le but de réaliser un buste de sa mère, une commande passée auprès du sculpteur Antoine Coysevox. Le sculpteur ne pouvant se déplacer à Perpignant, elles lui serviront de modèle. Une pratique qui n'était pas nouvelle, Philipe de Champaigne l'ayant déjà employé pour un portrait de Richelieu et Van Dick pour le roi d'Angleterre.  Ce qui es neuf et un grand honneur c'est de le faire pour une simple veuve d'artisan, les portraits sculptés étant réservés aux grands personnage.

Le buste de sa mère par Antoine Coysevos
Autoportrait en manteau bleu
Auto portrait en miniature.

Même si Hyacinthe Rigaud est surtout connu pour ses grands tableaux, il fut aussi miniaturiste. Cette miniature qui date de sa jeunesse, à son arrivée à Paris est la seule qui nous soit parvenue. 

Autoportrait au turban

Hyacinthe aime se regarder dans le miroir. Il se peint soit en gentilhomme à perruque, soit en artiste dans son atelier avec les ustensiles de son métier.  Ci-dessus le somptueux bleu sombre bordé d'or n'est pas l'habit habituel du peintre dans son atelier. Il l'avait d'abord peint en rouge-brun, donc dans les tons du turban avant de raviser pour mieux contraster avec son visage émergeant de la pénombre. 

Autoportrait devant l'esquisse du portrait de sa mère Maria Serra

Ce tableau est peint pendant la deuxième décennie du XVIIIème siècle contrairement aux précédents peint la plupart dans la dernière décennie du XVIIème siècle.

Portrait de sa femme Elisabeth de Gouy

Cette toile aurait été commencée dans les années 1707-1710 et terminée peu avant la mort du peintre entre les années 1740 et 1742.  Le portrait et le buste ont été les premiers exécutés, c'est la robe et le corsage en dentelle qui aurait été peint au début des années 40. Il l'épousa en 1710 alors qu'elle était veuve d'un précédent mariage.

Cette première partie de l'exposition comme vous pouvez le voir est plutôt consacré à sa vie personnelle et familiale. 

La suit dans un prochain article

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J
Bonjour, merci pour cette visite que je n'ai pas eu l'opportunité de faire.<br /> On reste muet et béat devant tant de talent...<br /> Visages, regard, yeux, drapés sont plus que remarquables. Les plus grands n'ont pas fait mieux.<br /> Ma femme a beaucoup peint dans sa vie, et j'ai vu certaines expos de peintres très connus, mais j'avoue que ce peintre dont je ne connaissais pas le nom me laisse confondu.<br /> Que de travail sans doute, que de gestes minutieux... et quel bonheur de constater l'état de conservation parfait...<br /> Merci de nous faire profiter de cette expo !
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P
Merci de votre chaleureux commentaire Jean-Claude. Il est connu comme l'un des plus grands portraitistes de la fin du XVIIème et du début du XVIIIème siècle. Moi-même je ne le connais que depuis ma visite du Musée d'Arts Hyacinthe Rigaud de Perpignan il y a 4 ans où quelques unes de ses œuvres figurent. Vous allez vous régalez de la suite.
B
j'aurais préféré le tour à vélo plus que l'expo.. ces portraits m'auraient ennuyée mais j'aurais dans les salles trouvé d'autres attraits.. Un jour, je m'étais amusée à prendre en photo les jeux de lumière sur les cadres et bords de tableaux... bon dimanche et merci d'être venu sur mon blog
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P
Merci de votre visite. Je n'ai rien trouvé d'ennuyeux dans ces portrait. Ils me paraissent au contraire très intéressant. Peut être devriez-vous vous intéresser au portrait en photo pour voir qu'il n'y a rien d'ennuyeux dans les portraits. Ceci dit j'adore vos photos
S
Un bon début de visite, je suppose que cette série n'en est qu'à son début
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P
Exact ! Merci de ta visite Sedna