Remonter les rivières du temps

Publié le par Pi_ro_94

 

Suivre les rivières du temps jusqu’à l’amont

Du rêve et de l’amour, jusqu’aux sources vivantes

Jusqu’au sourire, jusqu’au parfum, jusqu’aux chansons,

Jusqu’aux épaules et, cette douceur flottante

La sentir peu à peu, flux subtil et profond,

Inonder corps, cœur et âme désirante.

 

Sur la pierre des jours retrouver le bonheur

Des commencements, la timidité muette

Des premiers sentiments,  peut-être le meilleur,

Quand en ne les avouant pas on laisse secrète

La  ­­­­­­­­­passion qui nous mord ­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­lentement le cœur.

Est-ce un amour sérieux ou bien simple bluette ?

 

L’âme prise dans une attente indécise,

S‘occupant plus de ce chamboulement vainqueur

Que de l’être charmant qui au temps des cerises

Remplit et fait bondir déjà si fort le cœur.

Comment faire en ces débuts pleins de sottises

Où le sourire béat essuient les vains pleurs ?

 

Cet espoir plein d’angoisse où la tête se perd,

Cette chose à la fois terrible et délicieuse

Des tout premiers amours qui nous souffle des vers,

Ce temps où les baisers ont des ailes peureuses

Le retrouver tel un printemps dans cet hiver

Pour y  enfouir une peine trop douloureuse.

 

Dans les frondaisons du passé plonger les yeux

Jusqu’aux ailes miraculeuses de l’enfance,

Phénix renaissant des pleurs en rires joyeux,

Presser de jouer à chat ou à la délivrance,

De courir et sauter dans les squares sableux

Avec les copains en une folle endurance.

 

Oublieux du temps et de l’heure on s’amusait,

Revenant tard à la maison et tout en nage

Pour s’y faire gronder mais l’orage passait

Et revenant bien vite au bonheur de cet âge

On filait dans la chambre où sage on attendait

L’appel du repas du soir. On était des mages !

 

Rêvant d’être Tintin, Lucky Luke ou Zorro

Gavroche et Astérix dans la même seconde

En touillant la soupe avec cet air de héros

Qui songe aux aventures qui tournoient et abondent

Puis soudain ce frisson ; « Mange pendant qu’c’est chaud ! »

Et la cuillère surprise cessait sa ronde.

 

Voilà l’élixir où se guérit ma blessure

En ces parfums retrouvés, ces songes vécus

Où la vie s’invente et les premiers pas s’assurent ;

Où le soleil renait dans l’azur invaincu ;

Dans la fraîcheur des émois et le murmure

Que fait le sang à travers les rêves têtus.

Publié dans Poésies

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B
Très beau Poème rafraichissant ....<br /> Belle balade .chez Toi..
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P
Merci Betty de ton passage et tes commentaires. Ils m'ont fait plaisir.
E
C'est un très beau poème, Piro, qui m'a rappelé beaucoup de souvenirs. J'ai connu cela aussi. Bonne journée
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P
Merci de ta visite et ton appréciation.
M
Bonjour Piro,<br /> Je l'ai bu d'une traite ce bon chocolat chaud, ce nectar magique qui peut nous replonger dans ce passé précieux qui chauffera mes hivers prochains de vieille dame.<br /> Merci, j'ai beaucoup aimé ma lecture <br /> Sourires enfantins
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P
Merci Marl'Aime de ton très sympathique commentaire. Cela fait toujours plaisir d'être apprécié.
B
belle écriture..
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P
Merci de tes visites broutilleb
S
J'adore. Très beau
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