Prix International Arthur Rimbaud 2021 : Remise des Prix

Publié le par Pi_ro_94

Pour la troisième fois me voici invité au Sénat pour la remise des Prix dans le cadre du Prix International Arthur Rimbaud. qui a lieu pour la deuxième année. Deux de mes poèmes figurent cette année dans l'anthologie. Mais place à la cérémonie.

L'accueil
L'organisateur du Concours

 

L'un des grands miroirs du salon pourpre, en dessous duquel notre table est installé. Nous sommes huit par table. Il y a 120 invités c'est à dire à peu près le double de l'année dernière.

Le lustre et son reflet

Voilà le décor est planté, on voit certains des maîtres de cérémonie, l'un des animateurs : un troubadour du Sud-Ouest, Gérard Franco de Toeta Production.

Le menu du repas

Notre table était placée sous le patronage de Jacques Prévert.

Si je vous montre ce diplôme , c'est que la personne qui l'a obtenue était à notre table au moins en pensée car c'était quelqu'un qui la représentait .

Laurent d'Yrek, qui à reçu le 3ème prix de la catégorie A pour Nadia Esteba de Angeli présentant un livre avec en couverture une illustration créée par Nadia Esteba.

Le poème de Nadia Esteba de Angeli

Le voici en format Word.

                     Le beau colporteur

 

Une mèche de jais, caressait son visage

II était adossé à un pin séculaire

Dans un coin ombragé, il regardait la mer.

Ses yeux doux la fixaient, transparents comme du verre,

Cet espace d'azur fascinant les poètes,

Pour son immensité, la force des couleurs.

Ses yeux doux la fixaient,

Transparents comme du verre.

On s'en aperçu vite, ce jeune homme était mort.

Beaucoup de villageois pleurèrent ce rôdeur.

Mais, non loin de lui il y avait un âne

Broutant tranquillement l'herbe de nos campagnes

C'est lui sans le vouloir, qui nous le fit aimer.

Ce nomade inconnu, aujourd'hui notre frère.

Dans ses paniers de jute, un trésor s'y tenait.

II y avait du tabac, du savon de Marseille,

Des clous, des allumettes, de la cire d'abeille

Et puis le plus prisé, des tableaux à la pelle

Des croquis de moissons, de belles aquarelles,

Esquisses de forêts, et de ciels en flammes

Faites tout simplement avec fruits ou racines

Et ce qu'on appelait l'encre du voyageur.

II y en avait en poudre, de toutes les couleurs

Bien rangées dans des bourses d'un cuir verni

Lui c'était un peintre, un rêveur, un ami

Ou un joli berger tué par un rôdeur.

L'écorce de grenade avant d'être broyée

Avait été séchée, mélangée à la sève,

Résine, eau de pluie, de rivière ?

Quelques brisures de couperose verte

Ou d'éclats prélevés sur le fer d'un cheval

Le Bon Docteur l'a dit, c'était un grand artiste.

Le pinceau pour le noir était une brindille

Le jaune provenait des cœurs de camomille

Le violet du chou rouge, de feuilles était le vert.

Il taillait des roseaux en biseau pour calame ;

 II savait que la terre était une Grande Dame ;

 Et il le lui rendait, il en cueillait les fleurs.

Dans une poche, froissé on trouva ce  poème

« Pour te dire je t'aime :

A l'encre rose des mauves

A l'encre bleue de campanules

En pétales de roses,

Je t'offre l'infini. »

 

                  Nadia Esteba de Angeli

Ce poème a aussi reçu le prix Arthur Rimbaud

 

Moi lisant un de mes poèmes non primé mais édité dans l'anthologie

J'avais concouru dans toutes les catégories, il y en avait 4. Ce poème  concourait dans la catégorie A comme celui qui a obtenu le prix qui figure plus haut.

Amour Sépia

 

Ô folie captive d’un soir

Pourquoi dans ce bleu sans éclat

Le visage de l’arbre est noir

 

Et la peine si affolante

Dans cette lumière qui chante ?

 

C’est cet amour couleur sépia

Toujours cherché et toujours fui,

Qui me visite et fait mal, là.

 

Dans  l’ombre des heures blotties,

Ce rêve qu’un doigt dessina

Un jour sur une joue amie,

 

Attendait que mes yeux fidèles

Continuent d’en suivre la ligne

A travers le vide du ciel

 

Et prennent pour un mauvais signe

Un égarement passager,

Et l’attente longue et insigne

 

Dans la nuit froide et  isolée,

Cerclée de halos, de paroles

Et rumeurs confuses, figées.

 

Et puis ces mots qui vous décollent

Du rêve, vous privent d’espoir

Et soudain vous jettent au sol.

 

Il faut partir sans la revoir

Sans même un baiser d’amitié

A travers la ville si noire.

 

A

 

 

Publié dans Evènement, Poésies

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S
Les deux poèmes sont élégants ,voire raffinés. Bravo pour la distinction
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E
Bravo pour ton poème que tu as eu l'honneur de lire dans un si bel endroit et en si bonne compagnie !
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P
Merci ecureuilbleu. C'était une soirée très sympa.