Tout l'or des arbres

Publié le par Pi_ro_94

 

Se réveiller et croire  en ce demi-sommeil

Qui nous ferme les yeux que la nuit et la pluie

Tombent toujours d’un ciel où les rêves s’enfuient

Pourtant vers les oiseaux qui chantent le soleil.

 

Là, derrière les persiennes, dans le jardin

Ils sont déjà actifs dans ce jour qui s’envole

Et ils s’égosillent à qui mieux mieux sans bémol.

Quel doux jacassement dans ce petit matin.

 

Non, ce n’est pas la journée d’hier qui revient

Le ciel sera sec, bleu et sans aucun nuage,

Le soleil brillera au-dessus des feuillages

Appelant aux baisers et à l’amour sans frein.

 

Comme si par magie l’automne n’était plus.

Mais nous sortons du lit et ouvrant la fenêtre,

C’est un air plutôt frais qui soudain nous pénètre

Et nous fait frissonner pareil à des gens nus.

 

Les arbres ont aussi versé quelque rançon

Au vent nocturne, trésor pauvre et indigne

Dont ce vil brigand n’a pas voulu, trop insigne

Cette monnaie de cuivre pour ses poches sans fond.

 

Il lui en faudrait plus à ce vaurien gourmand

Aussi a-t-il laissé son butin sur la place,

Sûr il reviendra et sans jamais qu’il se lasse

Il raflera tout l’or des arbres et des amants.

Publié dans Poésies

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E
Bonjour Piro. Belle évocation de l'automne ! Le vent arrache les feuilles d'or et nous laisse le soin de les ramasser
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B
chacun se fait son cinéma, vous écrivez bien le vôtre. la photo traitée effet peinture rend bien.
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P
Merci de ta visite. Vous avez raison il y a un effet cinématographique mais le cinéma arriverait-il à rendre tout ce que suggère le poème je n'en suis pas certain.
S
J'aime beaucoup la dernière strophe. Mais l'ensemble est très bien écrit comme toujours
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P
Merci Sedna. Mes poèmes ont souvent un petit côté prosaïque quand je les compare aux tiens où les images poétiques fusent à chaque vers.