Othoniel au Petit Palais : Le théorème de Narcisse (suite)
Promenons nous avec Othoniel et Narcisse dans le jardin du Petit-Palais. Ce jardin a la particularité de se trouver suspendu comme à Babylone puisqu'il se situe à l'étage.
Quelle nymphe, déesse ou belle géante
A suspendu ses colliers aux arbres
Et se baigne-t-elle nue et charmante
Dans une fontaine parmi les marbres ?
Las, il semble qu'elles aient disparues
Dans l'air toutes ces superbes beautés
Laissant leur bijoux à portée de vue
Pour seul plaisir et seule volupté.
Mais quelles douces fééries
Nous en sommes tout chamboulé,
Le jardin tourne en majesté
Dans nos prunelles éblouies.
Oh! quel tournis, tout tangue et flambe,
L'or des bijoux et de la nuit
Qui survient et le soir enjambe,
Temps suspendu et sans ennui.
Sommes-nous dans le rêve des dieux ?
Est-ce nous que Narcisse contemple ?
Et marchons-nous heureux dans un temple
Tout à nous consacré dans ce lieu ?
Peut-être que les dieux s'y mirent aussi
Sans qu'on les voit, aveugles que nous sommes
Et pauvres de nous mêmes au Paradis
Cherchant semblable à Diogène l'Homme.
Connais-toi toi même disait Socrate
Mais là devant cet arbre de vie
Rempli d'un mystère aristocrate
Qui interroge notre survie
Ne faut-il pas que nos regards puisent
Ailleurs qu'en nous leur philosophie,
Que par la Nature nos sens s'aiguisent ?
Pas pour être le maître mais le génie.
Voilà, j'espère que cette balade poétique et un peu philosophique vous aura plu.