De Toulouse à Toulouse, voyage en Occitanie (suite 3)
Je vais vous emmener dans une longue et assez sympathique balade à travers la campagne narbonnaise. J'espère que vous aurez le temps et la patience d'arpenter même sous le ciel gris qui y régnait ce jour là. Car malgré le temps maussade la balade est pleine de de jolies surprises. Moi j'y roulais en vélo. vous, vous suivrez le fil de la toile du WEB, ce qui quand même plus facile. Bon, en route.
Dominant la colline couverte de pins, de garrigues et de vignes, le château Capitoul comprend un hôtel-Restaurant-Spa et des villas de Luxe. Les vins du domaine appartiennent à l'appellation la Clappe. Le nom viendrait tout droit du XVème siècle du temps où le domaine viticole était exploité par l'assemblée capitulaire des chanoines de Narbonne.
Comme vous pouvez le voir le temps était couvert et brumeux mais il ne pleuvait pas. Il y avait aussi du vent mais pas aussi puissant qu'à Toulouse.
Je me suis arrêté pour prendre en photo ce pauvre animal tué dans sa jeune beauté. Arrivé à Gruissan j'ai prévenu la mairie.
Voilà le genre de paysage dans lequel je me suis promené tranquillement en cette fin de matinée grisailleuse. Arrêtant mon périple cycliste de temps en temps pour prendre des photos.
Ces flamants qui ont le bout du bec et des ailes noirs sont des jeunes n'ayant pas encore atteint la maturité sexuelle.
La Tour Barberousse est tout ce qui reste d'un ancien château construit au Xème siècle pour surveiller les alentours du port de Narbonne et protéger la cité des incursions des pirates sarrasins. Il fut agrandi au XIIème siècle par l'archevêque de Narbonne puis détruit à la demande de Richelieu. Depuis il est resté à l'abandon mais la tour a été classée au titre des monuments historiques en 1948. Le village est construit en cercle autour de cette colline abrupte.
J'aime bien cette photo malgré ou plutôt en raison de son aspect flou. C'est comme un symbole de la beauté l'harmonie, et aussi la fragilité de la nature et de l'éphémère de nos impressions.
Mon cœur penchait vers la beauté
de tes yeux ou tremblait la vague
de ton sourire.
J'allais par la route, les collines
dessinaient le fard de tes paupières,
et mon âme
loin de toi t'embrassait, fantôme
d'un amour perdu, un instant crut
délicieux.
Mon regard suivait l'arrête de ton nez
comme si je regardais le monde
par tes yeux.
As-tu donc le cœur comme le mien
plein de nuages gris et de triste
mélancolie
que souffle le vent et qu'aspire
par dessous un soleil qui se cache
de ses désirs ?
Et dans l'eau de ton regard, la flamme
qui y brillait vole-t-elle toujours ?
Si ce n'est vers moi...
a-t-elle allumée un autre amour
Tandis que le mien meurt et souffre ?
Privé d'ailes
il s'agite au vent comme un roseau
et chante pareil au flûtes tristes
des sirènes.
Attaché et indécis à s'envoler
vers d'autres horizons, il regarde
les jours tomber
et se perdre dans le treillis du temps,
solitaire et poursuivant des rêves
qui se dissolvent.
Où est l'Ithaque où retourner ?
En face du château, le paysage de l'autre côté de la route.
Au départ il était sur la gauche dans un champ. Je roulais sur mon vélo quand je l'ai aperçu. J'ai tenté de m'approcher le près possible. Je me suis arrêté et le temps d'armer mon appareil photo, il m'avait vu et s'était envolé mais vers la droite ce qui m'a permis de le prendre juste à temps mais en contre-jour.
Le canal de ma robine relie Narbonne à la Méditerranée. Là il s'agit d'une partie asphaltée mais ce n'est pas toujours le cas et avec toute la pluie tombée, je craignais de m'y embourber. Sinon c'est assez sympa de le suivre.
J'ai suivi le tronçon asphalté jusqu'à ce qu'il se transforme en chemin impraticable.
Cardamine des prés je n'ai pas trouvé
Près de de toi la mystérieuse et tendre fée
Qu'on dit ton amie. Où s'est elle cachée ?
Je te cueille de mes seuls yeux, ô beauté
De peur que cette fée t'ait ensorcelée
Doux cresson qu'on aimerait bien emporter.
Tel un Magnifique de Comedia del arte
Le flammant rose arpente son domaine
Et son masque sévère au bec recourbé
Semble flairer quelques délicieuses aubaines
Qui serait là tout proche en train de nager.
Il prend garde aux Zanni astucieux qui se promènent
Cherchant à les lui chiper à sa barbe et son nez.
Et pour terminer sur une note amusante cette balade.