De Toulouse à Toulouse, voyage en Occitanie (suite 5)
Les eaux du port sont beaucoup plus calmes. Les bateaux y sont bien à l'abri.
Mais le vent fait quand même chanter les mâts, les haubans , les galhaubans et les pataras.
Musique que remplace quand je m'éloigne, le rugissement des vagues mordant le rocher.
Le monde tangue comme un bateau.
Mais me tournant vers la terre, j'aperçoit Saint-Pierre-sur-mer qui semble solide et calme dans la brume.
Tandis que côté mer tout bouillonne furieusement.
Spectacle fascinant dont jamais on se lasse la vague attaque la roche, s'éparpille en mille gouttes et reflue et revient sans cesse, tantôt mordillement, tantôt féroce morsure, remuant toujours quelque chose de profond en nous.
Après avoir rugit elle se fait caresse et glisse lentement. La roche respire mais une autre vague est bientôt là qui l'attaque à nouveau.
Et puis encore la mer. "La mer toujours recommencée" comme disait Paul Valéry.