Coiffé de bleu
L'automne coiffé de bleu
Monte à l'assaut de Paris
Oh ! ce n’est pas le grand jeu
Le vert n’y est pas tari,
Le jaune s’invite un peu.
Çà et là le roux se pointe
Aux bords des feuilles, discret
Et silencieux, il s’accointe
Avec les bruns en secret.
Lors les feuilles se déjointent
Des branches, tourbillonnant
Dans l’air doux, tombant à terre ;
Et mon œil les suit, amant
Escortant au cimetière
Sa fiancée en la pleurant.
Ah ! l’automne est beau et triste
L’air est froid sous sa gaité
Et le soleil sur sa piste
Tombe avec célérité
Vers la nuit, sombre améthyste…