Séjour à Bourges (suite 1)
Je n'ai pas fait que me promener dans la ville, je suis allé aussi me balader dans la campagne berrichonne.
J'avais remarqué sur ma carte Michelin qu'il y avait pas mal de bois autour de Bourges et j'ai voulu aller m'y promener en vélo.
Malheureusement beaucoup de ces bois sont des terrains militaires, il est donc non seulement interdit d'y pénétrer mais aussi de les photographier. Il faut donc vous imaginer que faisant face à ce paysage, c'est une forêt bien verte qu'il y avait. Forêt que j'ai suivi pendant des kilomètres.
Avant il m'avait fallu sortir de la ville de Bourges et j'ai un peu galéré en m'égarant dans des nouveaux lotissements. Là j'étais sur une route relativement peu fréquentée.
Je me suis longuement arrêté le long de ces magnifique champs de trèfles incarnats.
J'ai piqueniqué dans ce petit village assis sur un banc et entouré de ses iris bleus.
Ma route a croisé le canal du Berry et je me suis mis à le longer. C'était plutôt sympa.
Je ne les voyait pas mais la chanson des grenouilles m'accompagnait.
La pesse vulgaire est une plante aquatique qui pousse dans les eaux peu profondes, les vasières. Elle se propage par rhizomes sous-marins. La partie hors de l'eau ressemble à un sapin miniature.
Le canal est sur la gauche mais il est complètement comblé à cet endroit.
Le Canal du Berry s'est d'abord appelé canal du Cher puis canal du Duc de Berry, enfin canal du Berry en 1830. Il est construit entre 1808 et 1840 et fait initialement 320 km de long en trois branches se rejoignant à Fontblisse dans le Cher. Le projet est très ancien, il est évoqué à fin du 15ème siècle aux Etats généraux de Tours en 1484. Il s'agissait d'aménager le Cher en vue de sa navigation. Sully puis Colbert étudièrent sa réalisation avant d'y renoncer. Six projets furent proposés durant la seconde moitié du 18ème siècle, en 1786 une dotation de 100000 livres tournoi (1589000 € d'aujourd'hui) fut même votée pour commencer les travaux mais le projet fut annulé par la Convention en 1792. C'est finalement sous Napoléon que le projet recevra un début de réalisation. Les travaux commencés sous l'Empire se termineront sous Louis-Philippe. Entre temps des problèmes de financement et aussi d'alimentation en eau en auront réduit le gabarit des écluses de 5,20 m de large à seulement 2,70m. Le trafic s'est arrêté en 1945. Il a été aliéné par l'Etat en 1955 et depuis c'est au communes de s'en occuper ou pas. Certaines l'ont gardé en eau, d'autres abandonné aux broussailles, et d'autres encore l'ont bouché et on construit dessus. Cela rend sa réhabilitation complète presque impossible notamment pour la navigation touristique fluviale. Des parcours verts on été aménagé le long de certaines rives.
Je pense qu'à un moment je me suis trompé de route et j'ai dû m'éloigner de Bourges où en tout cas faire un grand détour.
Je me suis longuement arrêté à regarder deux tracteurs ramasser de l'herbe fauchée et l'envoyer dans un camion.
Après cela je suis rentré à Bourges.