Las ! Le temps s'en va infiniment
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Las ! Le temps, le temps s’en va infiniment,
Jamais pareil, toujours changeant, il nous frôle,
Ce tyran, assignant à chacun son rôle,
Un chemin à suivre plus ou moins gaiement.
La vie nous plonge dans son écoulement
Et on fuit avec lui, épaule contre épaule.
Tantôt doux, tantôt tumultueux et moins drôle,
L’ âme y passe par tous les sentiments,
Et rit, et aime, et se débat dans son cours.
Ô terrible impresario qui va toujours
De l’avant, qui nous dorlote ou nous malmène,
T’accorderas-tu un jour à nos désirs ?
Allègeras-tu à nos souhaits la peine
Qui nous vient et son cortège de soupirs ?