Les Menuires en Savoie (suite 2)
Lors de notre dernier jour aux Menuires nous sommes montés en navette à Val-Thorens pour faire le tour des lacs de Thorens.
Ce ne fut pas une balade trop difficile mais très sympa et assez champêtre.
Le silène enflé porte une quinzaine d'autre nom dont celui de "péterolle" ou encor "pétard" ou "claquet" en référence à ce qu'on peut en le pinçant et en le frappant sur sa main, le faire éclater de manière bruyante. En soirée les fleurs produisent un nectar abondant qui attire les papillons de nuit qui, ainsi, les pollinisent. Le genre doit probablement son nom au satyre Silène, père adoptif et précepteur du dieu Dionysos souvent représenté avec un ventre volumineux.
La nature sait composer toute seule de magnifiques bouquet comme celui-ci où campanules et trèfles alpins se marient à la dactylorhise. Les dactylorhise sont des orchidées terrestre poussant dans les régions montagneuses, elles doivent leur nom à leur racine qui a la forme d'une main avec des doigts.
Ce sont les feuilles qi sont maculées.
Tout en avançant vers un premier lac je prends beaucoup de photos des plantes qui se présentent à mes yeux. sur le tapis merveilleux des alpages.
Le vérâtre blanc est une plante très toxique dont on tire des racines une fois séchées et réduites en poudre un insecticide dont on se servait autrefois pour tuer les poux des veaux. Ingérer par les hommes où les animaux d'élevage elle provoque des vomissement puis une bradycardie sévère et de l'hypotension (une dose de 20 mg de poudre de racine séchée peut être mortelle).
Il s'agit d'une autre espèce de silène. Les fleurs comprennent cinq pétales à eux lobes particulièrement riches en nectar qui attirent de nombreux insectes et papillons.
Plante modérément toxique surtout pour les personnes souffrant de rhumatisme, de goutte, d'arthrite, de calcul rénaux, d'hyperacidité.
Ces belles fleurs jaunes sont légèrement toxiques pour l'homme car elle contiennent des composés cyanogéniques en faible quantité et que le cyanure est rapidement métabolisé. Attention une forte dose de cyanure conduit à un déficit respiratoire et potentiellement à la mort. Elle est plus dangereuse pour les animaux du fait qu'elle envahie souvent les prairies et qu'ils pourraient les ingérer en quantité. Elle est néanmoins cultivée pour donner du fourrage car une fois séchée, elle perd sa toxicité. Ce fourrage est de haute qualité nutritive et peut remplacer la luzerne dans les sols pauvres. Il ne fait pas gonfler l'estomac des ruminants.
Quelle biodiversité, n'est-ce pas ? En tout cas en ce qui concerne les plantes.
C'est une balade botanique à laquelle je vous fait participer.
Pour le paillon, je soupçonne un argus satiné mâle ou cuivré de la verge d'or.
Je ne regarde pas toujours l'herbe à mes pieds et lève la tête vers les sommets et le ciel.
Le panorama est exceptionnel.
J'y arrive après 35-40 minutes de flâneries et de photographies.
Cela vaut le coup de s'y arrêter un peu. Il s'est fait désirer mais il s'appelle lac de Thorens tout simplement je crois. C'est un lac naturel.
Et voila le bout du lac.
Les eaux à cet endroit sont pleines d'un faisceau de tiges et d'herbes aquatiques qui s'entrecroisent.
Là, il s'agit d'un lac artificiel destiné à alimenté les canons à neige en hiver.
C'est magnifique d'un coup de zoom nous voilà presque au sommet à toucher les neiges éternelles.
Situé plus haut le lac de Moutière est un autre lac artificiel servant aussi à alimenter les canons à neige.
Cette montagne située dans le massif de la Vanoise s'impose dans le paysage et nous l'avons très souvent devant les yeux depuis que nous sommes arrivés aux Menuires quand nous regardons vers l'Est.
Côté Sud-Ouest le ciel est très sombre. Va-t-il pleuvoir ?
45 minutes après le premier lac voilà que se présente celui de la Tête Ronde du moins c'est ce que je déduis d'un regard jeté à la carte des randos.
C'est une fleur de haute montagne d'un très bel orange qui pousse dans les pâturages et les pentes rocheuses.
En ai-je terminé avec ce sentier très botanique ? Pas encore.
Il y manquait le cirse épineux
Plante certes pas très voluptueuse
Qui pique les langues trop curieuses
Des moutons, des vaches et des bœufs.
Toujours pas de pluie les nuages alternent avec le soleil même si l'horizon semble très bouché
Il est assez facile de le confondre avec le zygène de la filipendule. C'est juste le nombre de taches rouges qui les distingue ; 5 pour le zygène du chèvrefeuille et 6 pour celui de la filipendule. Les deux à la base (près de la tête) sont oblongues et très rapprochées, celles du milieu et celle solitaire au but de l'aile sont arrondis. C'est un papillon aposématique qui se signale par ses couleurs comme toxique pour d'éventuels prédateurs. En cas d'attaque il émet un liquide contenant du cyanure. Son corps étant plutôt lourd son vol est lent.
Ici se termine cette randonnée qui j'espère vous aura plu.