Tournez manège
Tournez, oui, tournez, tournez manège
Et vous chevaux, chevaux de bois
Qui courez, courez après la neige
Pour que des enfants de leurs doigts
Touchent ces blancs fragments de Norvège,
Rappelez, enfouis et trop cois ,
De nos enfances les sortilèges.
Que cette joie qui galopait
Dans nos cœurs puérils recommence
Et que nos yeux pétillent aux jouets
Du Père Noël et sa bienveillance
Pour les fripons qui friponnaient
Bien trop, quémandant la clémence
Des parents envers leurs forfaits.
Tournez, oui, tournez, tournez manège
Et vous chevaux, chevaux de bois
Qui souvent mettiez, mettiez le siège
Au château fort de l’ennui roi,
Tournoyez , tournoyez vif cortège
En songe à nos cris d’Iroquois
Poursuivant des cow-boys de collège.