Faudra-t-il que mon cœur s'ennuie...
Le ciel est gris, les oiseaux chantent,
Pour le soleil on ne sait plus
Vraiment ce qu’il est devenu.
Peut-être notre cœur il hante.
Il était à Agen dimanche
Mais à Paris qui donc l’a vu ?
Dans quelle rue s’est-il perdu ?
S’est-il caché sous quelques branches ?
Dans le jardin aux allées nues
Le sable crisse sous mes pas
Et il pleut sans mea culpa
Sur les trottoirs des avenues.
Mais je le vois soudain qui vient
Vers moi sous un beau parapluie.
Faudra-t-il que mon cœur s’ennuie
Si jamais ce rêve revient ?
Le ciel s’est paré tout à coup
D’un collier d’ambre et de roses
Qui flamboie sous la nuée morose,
Drap noir qui hélas se recoud.