Voyages à Dôle et Dijon (suite 9)
Île du Girard (suite1)
Comme promis je termine la balade en l'île du Girard
Ces arbres morts sont laissés en place dans la réserve car ils servent de gardes manger et peut-être aussi de refuge ou de perchoir pour d'autres êtres vivant comme ce coléoptère.
Les larves des lucanes cerf-volant sont xylophages (elles se nourrissent du bois). Le Lucane mâle à des mandibules impressionnantes. J'aurais bien voulu vous en présentez un en vrai mais je n'en ai pas vu. Sachez que la femelle est nettement plus petite et ne porte pas ces mandibules impressionnantes. Le nom de l'espèce (lucanus cervus) vient donc des appendices du mal. Les larves peuvent rester des années dans le bois mort avant de se transformer en nymphes puis en insectes volants appelés imago. Cette transformation en imago se fait à l'automne mais c'est seulement l'été suivant qu'ils émergeront et chercheront à s'accoupler.. Après l'accouplement qui peut durer deux minutes et intervenir plusieurs fois le mâle ayant épuisé ses réserves meurt en général lentement , la femelle c'est après la ponte que le décès intervient.. Pour les larves les prédateurs sont les guêpes et certains coléoptères carnivores. Les adultes sont la proie des pies et des geais entre autres. Ils sont actifs à partir du crépuscule et la nuit. J'aurais su tout ça au moment de la balade j'aurais peut être jeté des regards plus attentifs aux pieds des arbres ou parait-il on retrouve souvent leur cadavre. Du fait de leur raréfaction, ils sont protégés.
L'apparition de polyporacées sur un arbre est un signe inquiétant et indique la disparition complète de toute la matière ligneuse à plus ou moins longue échéance. Le lichen est lui une association entre un champignon et des organismes microscopiques divers (virus, bactéries, cyanobactéries, etc.) contenant de la chlorophylle. Ce sont des milieux plein de biodiversité, marqueur d'une gestion durable des forêts. Gestion dont les buts ne sont pas purement économiques mais aussi écologiques et de conservation des espèces animales comme végétales.
Les jeunes pousses feuillées de cette plante sont consommables sans la tige qui est amère. Crues ajoutées à la salade elles ont le goût un peu sucré des petits pois, cuites elles ont alors le goût des épinards. On les trouvent dans les bois frais et humides et près des cours d'eau.
L'érable sycomore ou faux-platane est un arbre à bois dur qui peut vivre plus de 300 ans et jusqu'à 500 ans. L'érable sycomore est utilisé comme bois d'œuvre, en placage , en boiserie et en garniture d'intérieur, c'est un bois dit noble ou semi-précieux. C'est aussi un arbre d'ornement. Les disamares d'un brun clair un peu orangé que vous voyez sous les feuilles sont les fruits de l'érables sycomore. Il s'agit d'un akène qui permet à la graine d'être dispersée par le vent à la manière des pales d'un hélicoptère. Il ne faut surtout pas les donner à manger aux chevaux car on considère qu'ils sont impliqués dans une maladie mortelle pour eux : la myopathie atypique des équidés qui détruit les muscles squelettiques et infecte le sang des chevaux. Elle est à développement rapide et en 72 h la mort survient dans 75% des cas.
Cela peut vous paraitre bizarre que je montre ce genre de photos mais comme je cherchais à travers mon appareil photo à capter les oiseaux que j'entendais chanter ou siffler; je balayais les branches espérant en apercevoir un mais bon ils se camouflent bien ces brigands et s'envolent très vite.
On pourrait presque la croire vraie, n'est-ce pas ?
Me voici à nouveau au bord d'une rivière mais ne me demandez pas laquelle. Dans ce lieu où se rejoigne plusieurs rivières, le Doubs, la loue, le Vieux-Doux et d'autres, comment se rappeler.
Le lamier aculée est une plante couvre sol dont les feuilles ressemblent à celle de l'ortie mais sans être urticantes comme le sont celles de l'ortie. Elle sert de couvre-sol.
Mais tous ces oiseaux en bois peut-être vous lassent et vous laissent de marbre ?
Vais-je enfin apercevoir la queue ou l'aile d'un de ces fichus oiseaux dont les chants, gazouillis ou trilles me narguent ? Quand on ne les voit pas on les cherche à l'oreille mais des fois on est trompé par celle-ci qui nous dit ici, puis là et encore ailleurs. Mais cette fois je pense qu'il y en a un sur un de ces arbres couchés, là devant moi.
Et le voilà. Je suis tellement heureux que je reprends une photo.
Su celle-ci, il ne me boude pas en tournant la tête.
Et voilà un petit zoom sur le gentil pinson qui a daigné poser pour le modeste photographe.
En fait, comme "un bonheur n'arrive jamais seul" je cherche un autre oiseau dans les environs en jouant du zoom.
Et c'est vrai. Je tombe sur pic noir. C'est lui que je cherchais car je l'entendais tambouriner sur un arbre même si je ne savais pas de quelle couleur il serait.
Un petit déplacement et le voici vu plus de
profil.
Et que je n'ai pas vu. Mais j'arrête là pour aujourd'hui et vous réserve un dernier épisode sur cette île du Girard.