Voix nocturnes

Publié le par Pi_ro_94

 

Côté cour la ville semble dormir.

Le silence y règne à la fois sur terre

Et dans le ciel, seule la lumière

Qui vient de chez-moi éclaire le mur

Aveugle où l’ombre du garde-corps erre.

 

Sur la rue la ville au contraire parle,

Feutrées par la nuit, des voix s’élèvent

Depuis des fenêtres grand ouvertes

Et puis il y a ces nuages qui ourlent

Le ciel, le frisson d’une brise légère.

 

Moi je suis là pour fermer les persiennes

Mais j’écoute et regarde tout cela

Et aussi plus obscure la rumeur lointaine

Du périphérique qui ne dort pas

Enserrant Paris où coule la Seine.

 

Emportera-t-elle cette rumeur,

Ces voix et d’autres prises au passage

Jusqu’à la mer, jusqu’au sable des plages

Ou les enfouira-t-elle en sa profondeur

Gardant secrets ces vies et ces messages ?

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B
Qu'il est beau ton poème ....Les voix ,les rumeurs se mêlent au silence feutré de la nuit ...Superbe
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P
Merci Betty.
S
La nuit inspire le grand poète que tu es , j'aime beaucoup la chute de ton texte
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P
Oui, ça tient parfois à pas grand chose de retrouver un peu d'inspiration. Il faut presque se jeter dessus de peur qu'elle s'envole et tant pis si on se couche à deux heures du matin malgré la Covid.
E
C'est un joli poème sur les voix de la ville.
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P
Merci ecureuilbleu