Aube à Paris
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L’aube parisienne se levait lentement
J’étais sorti pour oublier la nuit
Mais elle flottait encore devant moi
Bleue et stérile, inutile.
J’avançais d’un pas presque mécanique
Tentant d’effacer la fatigue par la marche
À ma droite, vers la Seine, le ciel
Avait des tons orange et roses.
L’air frais de l’heure me revigorait,
Tandis que les dernières étoiles
Sans doute elles aussi fatiguées
S’éclipsaient dans le jour renaissant.
Autour de moi, la ville sortait
De son bref sommeil, l’été toujours là,
Ralentissait son réveil : quelques bus vides,
Un café transparent, à peine éclairé.
Parmi tant d’autres fermés pour congés.
Et moi, toujours marchant, que frôlaient
Quelques vélos ou trottinettes solitaires,
J’espérais un boulanger déjà bien ouvert.
Et un café pour y déguster assis.
Je songeais d’ailleurs à l’un d’entre eux
Dans le 6ème, Boulevard Saint Germain
Premier prix du meilleur crossant de Paris.