Funambules sur la piste
Les cyclistes funambules sur deux roues
Tournent vite sur la piste aux médailles,
Dans leurs yeux le bronze, l’argent, l’or brillent,
Le feu des couleurs sur un rythme fou
Embrase leurs maillots que la sueur mouille.
Ils montent, descendent, sprintent, s’échappent,
Pour prendre un tour et amasser des points.
De combien de tours auront-ils besoin ?
Qui décident si leurs efforts achoppent ?
Eux où le peloton, ils ne le savent point.
Relais après relais, tour après tour
Ils glissent, serpent si vif et agile
Qu’ils semblent n’être parfois qu’un seul corps
Et puis d’un seul coup chapelet pluriel
Et désuni que la vitesse tord.
La fatigue et trop d’acide lactique
Crispent les cuisses mais tenir, tourner,
Tourner toujours sur la piste olympique
Est l’obsession qui coule et vient orner
Déjà de rêves d’or l’ovale épique.