Rien que des oiseaux
Le soir est tombé sur le jardin qui se tait
« Il n’y a plus personne, rien que des oiseaux,
Des oiseaux, des oiseaux… » répète une jeune enfant
Accrochée à la grille noircie et fermée.
Et dans le ciel il y a la Lune, la Lune
Qui sourit de travers sous un nuage rose
Elle est venue dire le bonsoir au Soleil
Avant de tirer sur lui les volets de la nuit.
Le Soleil comme un enfant qui veut toujours jouer
Se pavane encore tout rouge de plaisir
Dans l’azur qui patiente avant de s’assombrir.
Ô gaité de ce beau soir pourquoi t’en aller ?
C’est pour que tu rêves de moi quand tu auras
Fermé tes yeux sur ce monde si beau pour toi
Et si sombre et mauvais pour d’autres aux soucis
Qui jamais ne se couchent ailleurs que dans la tombe.
Il faut, vois-tu, il faut que j’aille leur donner
Un peu de ce bonheur que chérit tant ton cœur.
L’Ukraine, la Palestine, … elles aussi veulent
Goûter aux beaux soirs et oublier guerre et faim.