Voyage de juin 2024 en Occitanie (suite)

Publié le par Pi_ro_94

Balade dans l'hypercentre de Toulouse

Rue de Toulouse
Autre rue du quartier des Carmes

 

Reflet rose
Ombre et soleil

 

Eseigne

Pour les amateurs de bières et de tapas.

La bectance, un bar à tapas
Autre bar à tapas

Après la prise de Barcelone le 26 janvier 1939 par les troupes franquistes, des milliers de Républicains espagnols se réfugient en France. La France est débordés par cet afflux massif dont elle n'avait pas anticipé l'ampleur bien que s'attendant à la chute de l'armée républicaine. Beaucoup seront intentés dans des camps de concentration dont le tristement célèbre camp d'Argelès. cette année 1939 marque aussi le début de la Seconde Guerre Mondiale et bientôt les réfugiés espagnols sont embauchés comme force de travail. Toulouse à l'époque devient un important centre d'embauche pour les réfugiés républicains pour être affectés à la Cartoucherie, la Société Nationale de Construction Aéronautique ou la Poudrerie Nationale de Toulouse, d'autre seront embauchés comme main d'œuvre agricole.  Beaucoup de ces Républicains espagnols s'engagèrent ensuite dans la résistance à l'occupant nazis. Ces bars à tapas évoquent et rappellent cette époque de la Retirada.  Après la guerre, Toulouse devint un peu la capitale de l'exil et des oppositions à la dictature de Franco qui  y organisèrent conférences et congrès.

Joueuse de Koto ou de Guzheng

 

Issue ou impasse ?
dans une vitrine, machine à coudre ancienne

Elle me fait penser à celle que ma mère possédait avec sa table à pédale. Elle était un peu moins ancienne mais il y a des ressemblances.  Ma mère a fini par en acheter une plus moderne.

 

Cour de l'Hôtel de Nupces

Cet hôtel particulier a une longue histoire, l'édifice actuel date du début du 18ème siècle en remplacement de celui qui le précédait. L'ancien appartenait déjà à la famille de Nupces, une riche famille de commerçants, Conseillers au parlement de la vile de Toulouse. Jean Georges de Nupces acquière l'ancien hôtel par héritage puis le vend pour des problèmes financiers avec option de rachat. Ils le rachète deux années plus tard avec deux autres maisons attenantes et le reconstruit entièrement dans les style classique et sévère de l'époque. Il finit par faire partie de la dot de mariage de sa petite-fille Marie Magdeleine Gabrielle de Nupces qui épouse Jean-Joseph Dominique de Senaux. Il passe ensuite à leur fils Pierre Magdelaine de Senaux qui lors de la Révolution est arrêté comme suspect, enfermé à la prison de la Visitation (rue Charles de Rémusat) puis jugé et condamné à mort et exécuté place du Trône Renversé (actuel Place de la Nation) à Paris. L'hôtel est alors saisi comme "bien national" et vendu à un marchand, Pierre Sarrus. L'hôtel est occupé jusqu'au milieu du 20ème siècle puis laissé à l'abandon de 1945 à 1972 où il est racheté par un promoteur  qui le restaure et en fait une copropriété comportant appartements et bureaux. Il abrite notamment l'Institut Goethe. C'est d'un des premiers hôtels particulier du modèle dit "entre cour et jardin". Construit sur un plan en U il est composé de trois bâtiments dont un corps de logis central et deux ailes  qui entoure une cour centrale rectangulaire , fermée côté rue par des hauts murs pourvus en leur milieu d'un portail monumental  rue de la Bourse.

Vitrine d'une boutique en face de l'hôtel de Nupces

 

Café place de la Boure
Façade graphée par la street artiste Mademoiselle Kat

Cette fresque murale est un hommage à Alice Guy pionnière française du cinéma, c'est la première réalisatrice de fiction. Au début elle est secrétaire de Leon Gaumont qui dirige la société L. Gaumont et Compagnie qui fabrique et vend des lanternes magiques puis des appareils photographiques.   Après avoir assisté à une projection des Frères lumières il rachète à Demeny son chronophotographe mais l'appareil de moins bonne qualité que celui des frères lumières se vend mal. C'es là qu'intervient Alice Guy qui arrive à le convaincre de vendre avec son appareil des films qu'elle tournerait elle-même ; pas des documentaires mais des fictions du genre l'arroseur arrosé des frères lumières. D'abord dubitatif Léon Gaumont finit par accepter à condition que cela ne nuise pas à son travail de secrétaire. Alice vient de tomber au pays des merveilles de l'image vivante.  Elle opère d'abord en France pour les établissements Gaumont avec succès. Son premier film s'intitule "La fée des choux" et raconte comment les enfants naissent dans les choux. Après son mariage elle suit son mari au États-Unis et crée à New-York sa société et son premier studio de cinéma. Elle est scénariste, réalisatrice et productrice de ses films. Quand elle revient en France en 1922, elle est oubliée et ne retrouve plus d'emploi dans le cinéma. Elle repart aux Etats-Unis où elle meurt en 1968 à l'âge de 94 ans. Elle a été redécouverte à la fin des années 50 malheureusement beaucoup de ses films (près de 700 courts moyens et long métrages) ont disparu.  Cf. Wikipédia et divers émissions de radio ou de télé qui lui ont été consacré.

Mademoiselle Kat est une street-artiste Toulousaine qui a commencé à peindre en compagnie de Miss van dans les années 1990. Elle a fait des études d'arts plastiques à l' Université Toulouse-le Mirail. Elle crée en 1998 le trio de graffeuses Hanky Panky Girls avec Fati et Plume "avec l'idée de créer un espace onirique dans la ville, d'ouvrir et créer des fenêtres sur les murs." Suite à sa résidence effectuée à l'Institut des Beaux-Arts  de Chongqing en Chine en 2005 où elle peint essentiellement des personnages féminins elle a exposée aux Abattoirs de Toulouse. Ses personnage féminins sont inspirés d'icônes telles que Maryline Monroe,  Betty Page, Catwoman.

Rue des Temponières

J'arrive au croisement avec la rue de Saint-Rome, la rue Peyrat et la rue des Changes

Maisons en briques à colombage à l'angle des rues de Saint-Rome et Peyrat

Pour cette maison écroulée dont il ne reste que des débris de briques ce fur effectivement la fin des haricots mais ceux qui ont faim de haricots peuvent toujours aller au restaurant du même nom tandis que ceux qui en ont ras la cafetière peuvent passer leur chemin.

Plaque mémorielle à Hippolyte Prévost

C'est probablement ce système sténographique que  ma mère avait appris. Hippolyte Prévost avait lui appris à 17 ans le système Bertin à la Sorbonne qu'il perfectionna plus tard plusieurs fois. Albert Delaunay qui fut à la fois son élève et son ami reprit ses travaux et perfectionna encore la méthode. La sténo Prévost Delaunay est réputée la plus longue à acquérir car la plus complète mais aussi la plus facile à relire. En gros, elle ne consiste à représenter que les sons  sans se soucier de l'orthographe par des signes conventionnels. On ne note pas non plus les voyelles à l'intérieur des mots qui sont compris par le contexte de la phrase.

Un passage étroit : la rue Bedelières ou vanèla Budelièra en occitan

Ils auraient pu l'appeler venelle plutôt que rue.

Vitrine d'une boutique de fringues rue Saint-Rome

C'est assez provocateur comme nom de boutique. 

Tour de l'église Notre-Dame du Taur et haut du clocher de la Basilique Saint-Sernin
Bas relief sur une façade d'immeuble
Le fameux serpent à plumes de Oré

Oré est un street-artiste originaire de Caen. Après dix ans de bourlingue dans le graffiti de rue, Oré découvre lors d'un voyage au Mexique le mythique Serpent à plumes, Quetzalcoatl qui deviendra un élément central de son œuvre plastique.  Taillé en bois, on le trouve aux six coins de l'Hexagone, collé sur les murs. 

Tout en continuant le graffiti dans l'espace public il peint des fresques sur commandes et expose aussi bien en  France qu'à l'étranger ( Allemagne, Espagne, Grèce, Nicaragua, Japon).  Il est aussi régulièrement invité pour des résidences ou des performances lors d'évènements et de festivals.

 Artiste protéiforme, au delà de sa passion pour la mythologie mésoaméricaine et Quetzalcoatl,  Oré explore tout type de thématique sur différents supports et diverses techniques (pochoir, bombe aérosol, rouleau à la perche, collage).

Rue des Gestes
Vitrine colorée

Cette vitrine est située rue de Saint-Rome. On y aperçoit l'enseigne lumineuse de la boutique située en face "La boîte à Robes" qui je l'apprends a fermé définitivement en septembre mais elle  vient de rouvrir si j'en crois FB sous le nom de Boîte à Pulls. Peut-être qu'elle rouvrira un jour sous le nom de "Boîte à gants" et  on aura tous le cœur dedans, non ?

Suite de la balade en nocturne... patience !

Publié dans Occitanie, Toulouse, Street-Art

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E
Merci pour cette balade dans les rues de Toulouse la rose
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P
Merci ecureuilbleu de ta visite. Bonne journée
S
Tu nous invites à la découverte de ces belles façades, des enseignes humoristiques, j'aime bien " la fin des haricots" dont l'emplacement est bien approprié... Merci pour les images et les commentaires.. je découvre tant de belles choses.
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P
Oui, j'aime beaucoup Toulouse J'ai sans doute beaucoup encore à découvrir.