Le ciel a pleuré...
Le ciel a pleuré et un cœur sur le trottoir
A recueilli ses larmes, eau sombre de novembre.
Je cherche des étoiles mais l’automne les voile.
Pourtant telles des femmes qui se draperaient
Puis se découvriraient montrant le téton d’un sein,
Des étoiles jaillissent du profond de la nuit
Puis s’éteignent, clins d’yeux qui disent nous sommes là
Ne désespérez pas !
Et dans l’eau sombre du cœur sur le trottoir
Reflet du mien, c’est vous que je revois
Étoiles à peine recouvertes par l’oubli
De mes amours. Pourquoi l’automne et la nuit
Vous rappellent soudain des profondeurs ?
Quelle novæ préparez-vous éclatantes fleurs ?
Je cherche mon futur et puis celui du monde,
C’est sur le passé et le présent que le ciel pleure
Et que le cœur sur le trottoir tel un Graal nouveau
En recueille les larmes. Serviront elles à bénir
Les moissons futures et mon prochain amour ?
Ô étoiles, ô nuages , ô nuits cachez vous
Des carnages ou un soleil de paix à venir ?
Cachez vous des douleurs ou bien des bonheurs ?
Mais l’eau sombre de novembre se tait
Et l’automne est triste comme la mort qui rode
Un peu partout sur le monde et crie : « À la guerre ! »
Au fond, vieilles amours vous êtes plus belles
Que tout cela et si vous pouviez renaitre toutes
Je dirais à toutes « Je vous aime encore et toujours ».