Une aventure vélocipédique

Publié le par Pi_ro_94

 

Des balades en vélo j’en ai fait tellement, toutes m’ont plu assurément même celles où j’ai chuté, celle où je me suis ouvert la cuisse au-dessus du genou gauche, celle ou je me suis brisé le poignet,  celle ou je me suis cassé les dents. Bon cette dernière n’était pas vraiment une balade mais un trajet quotidien pour aller au boulot, un accident de trajet donc. Enfin, toutes ces chutes ne m’ont pas empêché de poursuivre ce plaisir de rouler sur les routes, libre d’aller, libre d’arrêter.  Je vais vous parler de la première grande balade, ma vraie première aventure vélocipédique.

Nous allions mon frère jumeau et moi vers nos 17 ans, on venait de réussir le BEPC et pour cela  notre mère nous avait offert un vélo de la marque Mercier. J’avais chois un vélo sur le cadre bleu duquel était marqué Raymond Poulidor et mon frère un vélo rose avec l’inscription Tour de France. C’était deux beaux vélos demi course avec 4 pignons à l’arrière et un double plateau à l’avant, peut-être, je n’en suis plus bien sûr. En tout cas nous étions très contents de nos bécanes et quand nous sommes partis en vacances chez notre tante dans le Quercy nous avons tenu à les emmener.  Le train avait d’abord déposer toute la famille à Brive où le curé de Cressensac était venu nous chercher, enfin seulement notre mère et un autre frère car nous nous avons fait la route en vélo. Ce n’était pas encore trop long, une vingtaine de kilomètres Un apéritif en quelque sorte.

Après il avait fallu discuter ferme pour négocier le reste du trajet jusque chez notre grande tante, la sœur de notre grand-père. C’est sans doute le curé qui avait convaincu notre mère de nous laisser partir sur la route tous les deux. C’est que depuis Cressensac en Corrèze jusqu’au village de notre tante à l’autre bout du Lot après Cahors il y avait une trotte.

Mais « on est pas sérieux quand on a dix-sept ans » nous n’avions nulle idée de l’effort qu’il faudrait. Il fallait en tout cas emprunter le trajet que ma mère, notre frère et le curé emprunterait plus tard dans l’après-midi du lendemain, c’est-à-dire la RN20, à l’époque moins dangereuse et fréquentée qu’aujourd’hui.

Evidemment nous avions des provisions pour nous restaurer et une gourde d’eau bien insuffisante pour un tel trajet dans les chaleurs d’été de la région mais aussi de l’argent pour nous désaltérer dans les bars sur la route. Et nous y reposer. Eh ! c’est que la région n’est pas plate, nous nous en sommes vite rendu compte ! Mon frère plus vite que moi a connu des crampes mais bien avant la fin nous étions bien rôtis. Il nous a fallu cravacher, résister à l’envie de tout lâcher et de prendre le train pour Cahors dans une des gares du parcours.  Mais nous avons tenu bon. À un moment assez tard la voiture du curé nous a dépassés et s’est arrêtée pour prendre de nos nouvelles. Bien sûr nous avons fait les bravaches et dit que tout allait bien pour nous. Maman a dû nous donner quelques friandises et de l’eau qu’elle avait emportée avec elle pour nous dépanner et ils sont repartis après force encouragements nous laissant continuer l’aventure. Mais après Cahors il y avait encore une assez longue montée pas vraiment pentue mais costaude quand même. La descente et le reste de la route, entre chien et loup dans la fraicheur du crépuscule fut presque agréable. Après nous n’avons pas toucher au vélo pendant quelques temps.

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E
J'ai beaucoup apprécié ton récit de ce premier parcours en vélo, avec ton frère. Un joli souvenir !
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P
Merci ecureuilbleu. Bonne journée.
S
un amour incommensurable pour le vélo mais quand même parfois, le corps dit stop.. de jolis souvenirs de famille..
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P
Peut-être pas incommensurable mais j'aime beaucoup. Des souvenirs surtout personnels