Voyage de juin 2024 en Occitanie (suite 3)

Publié le 22 novembre 2024 par Pi_ro_94

En route vers Gruissan et Narbonne plage

Une nouvelle balade faite 2 jours après m'a ramené vers Gruissan puis Narbonne Plage.

Comme vous pouvez le voir la journée était ensoleillée.

Je suis à peu près passé aux mêmes endroits. Mais pour paraphraser Héraclite, on ne se promène jamais dans les mêmes paysages.

Comme ça jusqu'à Gruissan mais plus aucun oiseau, toux envolés, disparus je ne sais où.

Le chemin ressemblait un peu à un parcours de cross.

Ce château aujourd'hui en ruine eut une certaine importance à compter du Haut Moyen-âge (11ème - 12ème siècle ) où il sert de protection aux habitants face aux nombreuses attaques des pirates puis au Moyen-Âge et à la Renaissance, période où les archevêques de Narbonne le renforcent. Il souffre durant la Croisade des Albigeois période durant laquelle, la forteresse est le champ de luttes sanglantes. De même au 16ème siècle lors des guerres de religion dont elle sort terriblement abimée. Richelieu exigera qu'elle soit abandonnée. Elle servira de carrière pour reconstruire le village.. Elle est finalement classée monument historique en 1948 et devenue depuis le symbole du village. On ne se doute pas un instant de tout ce bruit et cette fureur qu'à connu l'endroit quant on y passe aujourd'hui.

Toujours le même chemin le log des étangs et des cours d'eau et plutôt au milieu d'eux. Je ne suis pas seul à le fréquenter, il y des marcheurs et d'autres cyclistes. Pas facile ni de se doubler, ni de se croiser sur cette étroite bande de terre.

Après cette balade lacustre je m'aventure dans un autre paysage celui de la montagne de la Clappe. Paysage de vignes et de garigues.

Je me suis réfugié sous l'ombre bienvenue de quelques arbres et pins maritimes. pour casser la croute.

Grappes de raisins se réfugiant dans l'ombre des feuilles

Sep noueux projetant son ombre sur le sol caillouteux

Le buplèvre est un arbuste typique de la méditerranée qui peut atteindre 2,5om de haut. C'est une plante à croissance lente, héliophile et acidocline. Une plante acidocline incline à préférer le terrains acides mais peut s'en passer. Ses fleurs jaunes sont disposées en ombelles. Il peut fleurir de mai à septembre. Apprécié des abeille en dehors de la période florale des autres espèces.

La sideritis hyssopifolia aussi nommée crapaudine des Alpes qu'on trouve dans le Jura, les Alpes et les Pyrénées et donc aussi sur le massif de la Clape est considérée en France comme vulnérable et ne peut être cueillie que de la quantité que peut tenir une main. On en fait des liqueurs ou des tisanes un peu comme pour le génépi en infusant la sommité fleurie dans une eau de vie. Elle serait une des plantes rentrant dans la recette de la liqueur des moines de la Grande Chartreuse.

La leuzée conifère ou leuzée pomme de pin est une plante méditerranéenne qui aime le soleil.. Ce que vous voyez sur la photo est l'involucre de bractées qui la caractérise. Cela l'apparente plus à l'artichaud qui lui aussi pousse sous cette forme.

La vipérine commune doit son nom à la ressemblance de sa fleur avec une tête de vipère. J'avoue que la ressemblance ne me saute pas aux yeux ce qui vaut mieux car la plante est entièrement toxique, racine tige et fleurs. On a aussi prétendue quelle soignait les morsures de vipère. Affirmation non fondée. En réalité ce n'est pas avec elle qu'on peut faire des tisanes car son ingestion prolongée provoque de graves problème sur le foie et la rate, fibrose notamment. Les poils sur sa tige et ses feuilles peuvent aussi provoquer des dermites assez douloureuses.

C'est un arbustes assez décoratives qui sert souvent de haies, les fruits on un effet laxatif.

Je ne sais pas qui était ce Léon Rival. Mais vu la date de sa mort il est raisonnable de penser qu'elle est dû à la guerre franco-prussienne de 1870-1871 sans certitude cependant. Cela m'évoque le poème de Rimbaud "Le dormeur du val" :

Le dormeur du val

Arthur Rimbaud

C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Après je suis redescendu vers la mer. Enfin c'est que je pensais mais je me suis retrouvé sur la route qui va de Narbonne à Gruissan alors que je pensais arriver à Narbonne-plage. Par ces routes de montagne j'étais retourné en arrière. Mais après quelques coup de pédales me voilà près de la mer et je vois un bateau s'en aller sur la mer bleu, il n'a pas hissé les voiles et c'est son moteur qui le fait avancer, pauvre voilier aux voiles carguées.

Et puis un hydrofoil passe près de s'envoler et sans désir de s'arrêter il file dans le vent au dessus de la Méditerranée.

Voile habilement manié, il surfe sur les vagues suivi d'un autre qui l'imite

Pendant que des vagues lèchent la plage dorée.

Et puis un hydrofoil passe près de s'envoler et sans désir de s'arrêter il file dans le vent au dessus de la Méditerranée.

Voile habilement manié, il surfe sur les vagues suivi d'un autre qui l'imite

Pendant que des vagues lèchent la plage dorée.

À l'horizon Ouest vers les Corbières des bancs de nuages barrent le ciel.

Ce n'est pas Narbonne-plage mais celle de Gruissan. Je me m'en souvient maintenant j'avais roulé en vélo sur cette plage jusqu'à ce que le sable trop fluide m'arrête.

Puis poser mon vélo près de ce bar de plage.

Photo prise entre La plage de Gruissan et Narbonne Plage.

Je suis resté assez longtemps à Narbonne -Plage. Le vent s'était bien levé. Et toute le route parcourue m'avait bien assoiffé et j'avais besoin de repos et d'énergie. Je me suis installé dans un bar et j'ai dégusté une magnifique coupe glacée tout en buvant lentement un perrier. Après je suis rentré en repassant par Gruissan.

Il était 17h30. Il me restait à retourner à Narbonne. Une douzaine de kilomètres.