La fée absinthe
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La fée absinthe
Ami, trinquons ! trinquons en chœur à la fée verte !
Qui mit en terre hélas, quelques divins poètes !
Elle en a fait rouler des têtes la sorcière
Et ces amants épris de tous ses sortilèges,
Sont allés tout droit mais trop vite au cimetière.
Ah ! les souleries de ces Vilains Bonshommes,
Hydropathes bercés d’élixirs émeraudes,
Nous ont donné des vers fameux qui émotionnent
Encor nos cœurs rêveurs, nos âmes fanfaronnes
Buvons amis, buvons la fée comme eux, tout comme !
Que sa douceur nous porte aux Illuminations
Nouvelles prophéties dévoilant l’horizon,
Les futurs inédits, l’éternelle moisson
Des étoiles et de notre imagination.
Que tout soit beau et vrai et nous triompherons !
Portons, amis, portons un toast à la fée verte,
Que les moralistes, les Diafoirus se taisent,
Laissons la liqueur révéler ses mystères.
Versons lentement l’eau glacée sur la cuillère
Et le sucre, calmant ainsi l’absinthe amère.
Sublime rituel nous enveloppant d’arômes
Où l’âme en même temps médite et se repose,
Etudiant l’alchimie et ses métamorphoses
Dans le creuset du verre où se produit l’osmose
Des liquides aves le sucre et nos fantômes.