C'est dans l'air...
Aujourd’hui c’est dans l’air il faut chanter pour plaire
Mais moi je ne suis pas vraiment une cigale
Et j’ai pas mal de bugs dans les cordes vocales
Quand je chante c’est pire que prendre un clystère.
Pourtant je jure sur la tête de ma mère
J’ai toujours rêvé, hip! hop! de monter sur scène
J’ai la plume facile, je sais faire des vers
Et les débiter sans reprendre mon haleine.
Vous ne connaissez pas encore votre frère.
C’est moi ! Mais vous verrez bien que ça déménage.
Si avec la musique je ne fais pas bon ménage
J’ai quand même plein de chose à ne pas taire.
Feuj, rebeu, renoi, chéblan, aurait dit mon père
C’est du pareil au même, la couleur on s’en moque
Cela ne devrait plus être de notre époque
Est-ce que nous ne vivons pas sur la même Terre ?
Y’a des moments, quand on voit les frangins se taper
Sur la gueule au lieu de se montrer solidaires,
On se croit dans un monde plein d'azimutés
Qui vont, viennent et se baladent sans repères.
Cependant il n’y a qu’une seule humanité
Tu peux lire le Coran, les Védas, la Bible
La Torah et tous les Livres qui sont révélés
Jamais ils ne disent qu’il faut se prendre pour cible.
Et la science la dessus n’a pas dit autre chose
Puisque nous sommes, d’après elle, une seule espèce :
L’homo sapiens sapiens. C’est une double dose
Qui perturbe certains. Mais ceux qui se dépècent
Comme des hyènes, qui ont la mort dans le regard
La haine au fond de la cervelle, le neurone gelé
Qui oublient, les malheureux, sous le ciel étoilé
Que la vie est belle et qui nous foutent le bazar
Croient ils ainsi vraiment défendre leur cause ?
Je n’ai pas pour habitude de filer des conseils
Mais là ne faudrait-il pas qu’ils prennent une pause ?
Je crois pour ma part que cela ferait merveille.
On pourrait s’occuper enfin des choses sérieuses.
Que tout le monde mange à sa faim sans s’empoisonner
Et garder une Terre qui ne serait pas polluée
Avec des mers encore limpides et poissonneuses.
Où chacun pourrait vivre et aimer selon ses désirs
Et sans faire chier les autres pour des conneries :
Un territoire trouvé trop petit, pas assez de fric
Dans le porte-monnaie ou un coup de folie
Qui nous ferait croire que nous sommes ennemis.
Toutes ces erreurs de programmes où déraillent
Nos synapses, ces dérangements, ces petites failles
Du cortex cérébral où tombent même les génies,
Les keums comme les meufs, tant que nous n’aurons pas pigé
Que c’est là le blème et qu’il faut d’abord chercher
A se connaître soi-même, nous pourrirons la vie
Par des actes imbéciles et des fausses idéologies.
Nous verrons dans l’écologie une contrainte de plus
Qui empêche de pétroler tranquille dans nos bagnoles
Nous seront branchés sur notre hypothalamus,
A la colle avec la cervelle reptilienne la plus folle.
Les bidouilleurs de bombes nous gouverneront,
Qu’ils soient d’un bord ou d’un autre ils auront notre peau,
Et continueront de nous prendre pour des charlots
Qu’ils peuvent avec impunité faire marrons.